En Australie, on a découvert qu'une femme souffrant de violents maux de tête avait un kyste rempli d'œufs de ténia dans le cerveau.
En 2019 au CHU de Rennes, sept patients atteints du ténia du poisson avaient été diagnostiqués
En Australie, on a découvert qu'une femme souffrant de violents maux de tête avait un kyste rempli d'œufs de ténia dans le cerveau. L'étude de cas a été publiée dans l'American Journal of Tropical Medicine and Hygiene.
Une lésion de 8mm dans le cerveau
Un scanner a révélé que cette femme de 25 ans, originaire de Melbourne, une ville côtière du sud-est de l'Australie, avait une lésion de 8mm dans le cerveau. En enlevant la lésion, les chirurgiens ont découvert "inopinément" qu'elle n'était pas constituée de tissu humain, mais de larves de ténia.
Depuis l'âge de 18 ans, la patiente souffrait de migraines qui perturbaient sa vision, deux ou trois fois par mois, et qui s'amélioraient généralement après la prise de médicaments prescrits par son médecin. Mais sa dernière migraine, qui durait depuis sept jours et brouillait sa vue, l’a conduite à se rendre aux urgences.
Sushis, makis et autres sashimis responsables de l’épidémie rennaise
En 2019 au CHU de Rennes, sept patients atteints du ténia du poisson avaient été diagnostiqués, un chiffre "exceptionnel sur une aussi courte période", soulignait Florence Robert-Gangneux, professeure au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU, citée par 20 minutes.
L’enquête menée par le CHU estimait que les sushis, makis et autres sashimis auraient été responsables de l’épidémie. "On s’est rendu compte que tous les patients étaient des clients de restaurants japonais ou consommateurs réguliers de sushis, raconte Florence Robert-Gangneux. Et comme aucun d’eux n’avait voyagé récemment au Japon ou dans le Pacifique Nord, ils avaient forcément été contaminés par du poisson importé". Comme ces restaurants ne cuisent pas le poisson, ceux qui ne les congèlent pas ne tuent pas les potentiels vers solitaires qui s’y logent.
Les ténias, c'est quoi ?
Plus connus sous le nom de "ver solitaire", les ténias sont des vers plats qui parasitent généralement le tube digestif des vertébrés (le cas de l’Australienne cité plus haut est exceptionnel). Le tæniasis est la maladie déterminée par la présence de ténias adultes dans l'intestin grêle de l'homme. Lorsque le ver est en croissance, dans les premiers mois après l'infestation, il peut entraîner des troubles digestifs et de l'appétit. Mais lorsque le ver est arrivé à maturité, il est souvent bien toléré et ne se manifeste sous aucun symptôme. Le ver solitaire peut aussi déclencher la cysticercose humaine, qui peut endommager gravement divers organes comme l'oeil, le coeur, la moelle épinière et le cerveau.
Pour venir à bout du ténia, les médecins prescrivent généralement un médicament antiparasitaire, comme le praziquantel ou le niclosamide. Une fois mort, le ténia est expulsé avec les selles par les voies naturelles.
Une lésion de 8mm dans le cerveau
Un scanner a révélé que cette femme de 25 ans, originaire de Melbourne, une ville côtière du sud-est de l'Australie, avait une lésion de 8mm dans le cerveau. En enlevant la lésion, les chirurgiens ont découvert "inopinément" qu'elle n'était pas constituée de tissu humain, mais de larves de ténia.
Depuis l'âge de 18 ans, la patiente souffrait de migraines qui perturbaient sa vision, deux ou trois fois par mois, et qui s'amélioraient généralement après la prise de médicaments prescrits par son médecin. Mais sa dernière migraine, qui durait depuis sept jours et brouillait sa vue, l’a conduite à se rendre aux urgences.
Sushis, makis et autres sashimis responsables de l’épidémie rennaise
En 2019 au CHU de Rennes, sept patients atteints du ténia du poisson avaient été diagnostiqués, un chiffre "exceptionnel sur une aussi courte période", soulignait Florence Robert-Gangneux, professeure au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU, citée par 20 minutes.
L’enquête menée par le CHU estimait que les sushis, makis et autres sashimis auraient été responsables de l’épidémie. "On s’est rendu compte que tous les patients étaient des clients de restaurants japonais ou consommateurs réguliers de sushis, raconte Florence Robert-Gangneux. Et comme aucun d’eux n’avait voyagé récemment au Japon ou dans le Pacifique Nord, ils avaient forcément été contaminés par du poisson importé". Comme ces restaurants ne cuisent pas le poisson, ceux qui ne les congèlent pas ne tuent pas les potentiels vers solitaires qui s’y logent.
Les ténias, c'est quoi ?
Plus connus sous le nom de "ver solitaire", les ténias sont des vers plats qui parasitent généralement le tube digestif des vertébrés (le cas de l’Australienne cité plus haut est exceptionnel). Le tæniasis est la maladie déterminée par la présence de ténias adultes dans l'intestin grêle de l'homme. Lorsque le ver est en croissance, dans les premiers mois après l'infestation, il peut entraîner des troubles digestifs et de l'appétit. Mais lorsque le ver est arrivé à maturité, il est souvent bien toléré et ne se manifeste sous aucun symptôme. Le ver solitaire peut aussi déclencher la cysticercose humaine, qui peut endommager gravement divers organes comme l'oeil, le coeur, la moelle épinière et le cerveau.
Pour venir à bout du ténia, les médecins prescrivent généralement un médicament antiparasitaire, comme le praziquantel ou le niclosamide. Une fois mort, le ténia est expulsé avec les selles par les voies naturelles.