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Covid-19

Plan blanc à l'hôpital : ce que cela change pour les usagers

Face à la hausse des hospitalisations pour Covid-19, le "plan blanc renforcé" a été décrété dans les hôpitaux d'Île-de-France depuis le jeudi 8 octobre. Explications sur ce qu'il est encore possible de faire ou non pour les patients hors-Covid.

Plan blanc à l'hôpital : ce que cela change pour les usagers peterspiro/itsock




L'ESSENTIEL
  • Les usagers peuvent toujours se rendre aux urgences et prendre rendez-vous pour des consultations ou des opérations chirurgicales
  • Cependant, les médecins pourront annuler ou repousser des interventions chirurgicales afin d'éviter d'occuper un lit en réanimation
  • Cette décision appartient à l'hôpital et non pas au patient
La deuxième vague des hospitalisations pour Covid-19 grossit en région francilienne. À raison d'une occupation supérieure à 40% des lits de réanimation en Île-de-France, le directeur de l'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a décidé d'agir. "Au vu de la pression sur les lits de réanimation et d'hospitalisation conventionnelle, j'ai demandé aux directeurs des établissements de santé de la région de déclencher leur plan blanc pour mobiliser toutes leurs ressources et anticiper les jours à venir", écrit Aurélien Rousseau directeur de l'ARS d'Île-de-France sur Twitter. Décryptage de ce que cette annonce va changer.

Qu'est-ce que le "plan blanc" ?

Le plan blanc est un dispositif, inscrit dans la loi depuis 2004, qui définit la stratégie sanitaire lors d'une urgence - comme après les attentats de novembre 2015 - ou lors d'une crise comme celle de la pandémie de Covid-19 au printemps dernier ou des précédents d'épidémies de grippe ou de gastroentérite. Son rôle est de "planifier la mise en œuvre rapide et rationnelle des moyens indispensables en cas d'afflux de victimes dans un établissement hospitalier. Le plan blanc est déclenché par le directeur de l’établissement de santé" comme le rappelle l'ARS PACA. En Île-de-France, l'ARS justifie son activation afin de pouvoir "réactiver des cellules de crises", "engager des déprogrammations par paliers, selon une doctrine régionale élaborée avec l’ensemble des acteurs hospitaliers", et "réaffecter du personnel au sein des établissements ou de rappeler du personnel si les renforts ne sont pas possibles".

Les urgences toujours accessibles

Concrètement, que change cette activation dans la prise en charge des patients hors-Covid dans les hôpitaux ? Faut-il par exemple, éviter de se rendre aux urgences ? La réponse est: non! À aucun moment il n'est question de ne pas se rendre aux urgences de l'hôpital si un problème de santé l'exige. Cependant depuis quelques semaines, certains services des hôpitaux ont commencé à réguler leurs activités en annulant quelques interventions chirurgicales programmées afin de garder des lits disponibles en réanimation. Et cette décision n'appartient pas au patient. "Le moment où la personne qui est suivie à l'hôpital est déprogrammée c'est à partir du moment où l'hôpital l'appelle, martèle Martin Hirsch directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP) sur Europe 1 le 9 octobre. Tant que l'hôpital n'a pas appelé, le patient est pris en compte et on va s'occuper de lui. Ce sont des critères médicaux et des médecins qui sont à même d'estimer s'il faut prendre en charge un patient malgré les difficultés ou si c'est possible de reprogrammer l'intervention quelques semaines plus tard. Certaines personnes peuvent penser qu'en ne se rendant pas ils rendront service aux autres, mais ils ne se rendent service ni à eux-même, ni à l'hôpital."

De quinze jours à plusieurs mois

Combien de temps va durer ce "plan blanc" ? Difficile à dire. La durée du plan blanc devrait être corrélée à l'affluence des personnes atteintes de Covid-19 dans les hôpitaux. La vague peut durer 15 jours ou plusieurs mois. Lors de la première vague de Covid-19 certains hôpitaux avaient démarré leur "plan blanc" dès février, les autres en mars pour le lever parfois durant l'été. 

Selon le président du Conseil scientifique, Jean-Français Delfraissy, qui s'est exprimé le 9 octobre sur BFM-TV : "Il faut que nous comprenions tous que nous sommes partis sur une vision de moyen et de long terme avec ce virus. C'est-à-dire que ce n'est pas seulement septembre 2020 qui est en jeu, c'est l'ensemble de l'hiver 2020, le printemps 2021. Ça va durer." Il a appelé l'ensemble de la société à composer avec ce virus "au moins jusqu'à l'été 2021" le temps estimé pour l'émergence possible d'un traitement efficace ou d'un vaccin.
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