- Une femme présentant des lésions cutanées a contracté au mois d'août un orthopoxvirus, de la même famille que celui qui provoque la variole.
- Il s'agit du deuxième cas recensé en Alaska depuis 2015.
- Le risque de transmission à l'humain reste cependant faible, de même que le risque épidémique.
En 2015, un orthopoxvirus, un virus de la famille de la variole, était détecté chez une résidente de Fairbanks, en Alaska. Il vient d’être détecté à nouveau chez une autre habitante de la ville, située dans l’État d’Alaska, aux États-Unis.
D’après les informations relayées par le site Futura, la patiente aurait contracté ce nouveau virus au mois d’août. Une lésion grise est apparue sur son bras gauche, puis un érythème quatre jours plus tard. Elle a également signalé à l’équipe médiclale des douleurs à l’épaule, de la fatigue, de la fièvre et un gonflement des ganglions lymphatiques (adénopathie).
Prise en charge à l’hôpital local, elle a subi une biopsie de la lésion cutanée, qui a confirmé son infection à un orthopoxvirus.
Un mode de transmission incertain
Transmise par de petits mammifères, cette "variole de l’Alaksa" est dû à un orthopoxvirus, de la famille des Chordopoxviridae. S’ils peuvent provoquer des lésions cutanées bénignes, ils peuvent aussi être à l’origine de la variole, une affection contagieuse aiguë et fréquemment mortelle. L’orthopoxvirus détecté est du même type que ceux provoquant la variole, mais dans une forme plus inoffensive.
Selon les autorités sanitaires locales, la patiente possède deux chats et fréquente les chiens d’autres membres de sa famille, qui auraient pu être en contact avec des animaux sauvages. Le mode de transmission reste cependant flou, comme pour le cas de 2015, où aucun animal de la malade n’avait été testé positif à l’orthopoxvirus. "Étant donné la proximité géographique des deux cas, il est probable que le virus provienne d'un animal vivant en Alaska", ont déclaré les autorités.
Dans les deux cas, cette variole de l’Alaska s’est révélée plutôt bégnine. Chez la patiente récemment contaminée, la lésion cutanée a disparu en l’espace de six semaines et les douleurs à l’épaule ont persisté pendant deux semaines, contre 6 mois pour la précédente malade.
Pas de risque d’épidémie
Si un nouveau cas de la variole d’Alaska a été détecté, les autorités excluent à ce jour tout risque d’épidémie. Avec deux cas recensés en l’espace de cinq ans, il est probable que l’infection à l’humain ne soit qu’occasionnelle, rappelle Futura. Mais, pour éviter toute nouvelle contamination, les experts appellent les habitants de Fairbanks à la prudence, et leur recommandent de ne pas approcher des animaux sauvages, d’éviter tout contact avec des déjections et de se laver régulièrement les mains.