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Deuxième vague

Covid-19 : nouveau record de contaminations avec 27 000 nouveaux cas en 24 heures

Par Charlotte Arce

Selon les chiffres de Santé Publique France dévoilés samedi, près de 27 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en l’espace de 24 heures. Un nouveau record de contaminations dans l’Hexagone.

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26 896 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures, selon Santé Publique France.
4 999 nouvelles hospitalisations et 928 nouvelles admissions en réanimation ont aussi été comptabilisées lors de la dernière semaine.
Ces chiffres inquiétants font craindre l'arrivée de la deuxième vague épidémique, alors que de nouvelles métropoles sont passées ce samedi en zone d'alerte maximale.

La deuxième vague de contaminations à la Covid-19 est-elle là ?

C’est ce que laissent craindre les derniers chiffres, alarmants, publiés ce samedi 10 octobre par Santé Publique France. Selon l’agence sanitaire, 26 896 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés dans l’Hexagone en 24 heures. Un nouveau record, qui dépasse les contaminations de la veille, établies à plus de 20 000 cas pour la première fois.

Le nombre d’hospitalisations est aussi en progression. 928 nouvelles admissions en réanimation ont été comptabilisées lors des sept derniers jours, ainsi que 4 999 nouvelles hospitalisations. 1 456 patients sont quant à eux en réanimation, soit 17 de plus que la veille. Un chiffre record depuis le mois de mai.

Par ailleurs, 54 nouveaux décès ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, établissant à 32 584 le nombre total de décès (hôpital et Ehpad) depuis le début de l’épidémie.

11% de tests positifs

Autre donnée communiquée par Santé Publique France : le taux de positivité des tests, qui augmente lui aussi, passant à 11%.

À ce jour, 70 départements sont en situation de vulnérabilité élevée. Une détérioration de la situation sanitaire sur tout le territoire français, qui a conduit le gouvernement à faire passer de nouvelles métropoles en zone d’alerte maximale. Après Paris, Aix-Marseille et la Guadeloupe, les métropoles de Grenoble, Saint-Etienne, Lyon et Lille sont elles aussi concernées depuis samedi par les mesures restrictives mises en place pour limiter la propagation du SARS-CoV-2. Cela comprend la fermeture des bars, des salles de sport, des gymnases et des piscines, ainsi qu’une restriction en termes d’accueil des restaurants et des amphithéâtres d’université. Dans ces villes, au moins 30% des lits de réanimation sont occupés par des malades de la Covid-19. Le seuil d'alerte de 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants a par ailleurs été franchi. Selon le JDD, Toulouse et Montpellier pourraient prochainement passer elles aussi en zone d’alerte maximale.

Les sportifs se mobilisent pour la réouverture des salles de sport

Pour les médecins en première ligne de l’épidémie depuis mars, cette situation est inquiétante. "Le taux d'incidence chez les plus de 65 ans, très bas jusqu'à début septembre, atteint désormais des seuils élevés, s’inquiète dans le JDD Philippe Amouyel, professeur de santé publique au CHU de Lille. Pourtant, ce sont des générations qui se protègent. Ça signifie que la maladie n'est plus confinée chez les jeunes."

Les travaux lillois fournissent néanmoins quelques raisons d'espérer : "La courbe des admissions en réanimation monte moins vite à Bordeaux ou à ­Marseille, par exemple, sans doute grâce à nos changements de comportement et aux restrictions, indique le médecin. Si on tient ce rythme, on serait à 400 entrées par jour début novembre et non à 600 ou 700 comme on l'avait craint. Mais ce qu'il faudrait, c'est qu'on redescende !"

Un discours alarmant qui contraste avec une tribune publiée ce dimanche 11 octobre dans le JDD. Signée par 90 personnalités sportives, dont Zinédine Zidane, Stéphane Diagana et Marie-Amélie Le Fur, elle réclame la réouverture des salles de sport. "Nous, professionnels de l’encadrement de l’activité physique et sportive, sportifs de haut niveau et professionnels de la santé, déplorons la stigmatisation des lieux de pratique d’activité physique et sportive comme vecteurs de propagation de la pandémie actuelle", écrivent les signataires, qui dénoncent "des décisions infondées, sur le plan sanitaire, social et économique" et craignent que la fermeture des lieux sportifs n’envoie un "message erroné, anxiogène et aux conséquences désastreuses".