- C’est la première fois qu'une corrélation entre l'activité des cellules nerveuses et la confiance dans la décision est identifiée.
- Les neurones en question se situent dans le lob temporal qui joue un rôle dans le processus de mémoire.
Le degré de confiance en fonction du curseur
Les chercheurs sont parvenus à identifier les cellules nerveuses dans le cerveau dont l'activité indique la confiance dans les décisions. Pour cela, ils ont mené une expérience sur douze volontaires. “Nous leur avons montré des photos de deux collations différentes, par exemple une barre de chocolat et un sac de chips, poursuit le Dr. Florian Mormann. On leur a ensuite demandé d'utiliser un curseur pour indiquer laquelle de ces alternatives ils préfèreraient manger.” Plus le curseur s’est éloigné de sa position centrale vers l’une ou l’autre photo, plus cela a indiqué le degré de confiance de la personne dans sa décision.Au total, ce sont 190 collations différentes que les participants ont du départager pendant que les scientifiques ont enregistré l’activité de 830 cellules nerveuses individuelles. “Nous avons découvert que la fréquence des impulsions électriques dans certains neurones, en d'autres termes leur ‘cadence de déclenchement’, changeait avec une confiance de décision croissante, rapporte Alexander Unruh-Pinheiro qui a participé à l’étude. Par exemple, certains ont tiré plus fréquemment, signe de confiance dans leurs décisions.”
Sauver de futures mauvaises décisions
C’est la première fois qu'une corrélation entre l'activité des cellules nerveuses et la confiance dans la décision est identifiée. Les neurones en question se situent dans le lob temporal qui joue un rôle dans le processus de mémoire. “Il est possible que nous stockions non seulement la décision que nous avons prise, mais aussi notre confiance en elle, estime le Dr. Florian Mormann. Peut-être qu'un tel processus d'apprentissage nous sauve de futures mauvaises décisions.”L’étude des neurones individuels chez l’humain est généralement interdite pour des raisons éthiques. Les patients qui ont participé souffrent d'une forme sévère d’épilepsie et leurs crises crises caractéristiques commencent toujours dans la même région du cerveau. Pour la traiter, il faut viser spécifiquement ce foyer épileptique. Pour cela, des électrodes sont implantés sur le crâne du patient et répartis sur toute la zone potentiellement affectée. Ils permettent également de mieux comprendre le fonctionnement des cellules nerveuses individuelles du cerveau, comme ce fut le cas ici.