- Un partenaire sur 25 souffre encore de stress post-traumatique neuf mois après la fausse couche.
- Vivre avec un stress post-traumatique est une affection grave nécessitant un traitement.
Cauchemars et flashbacks
Pour parvenir à ces conclusions, plus de 100 couples ayant souffert d’une fausse couche ou d’une grossesse extra-utérine (avant 12 semaines de grossesse, NDLR) ont été suivis. Bilan : un mois après la perte de l’embryon, un partenaire sur 14 (7%) répondait aux critères de stress post-traumatique (SPT), ce chiffre passant à un sur 12 (8%) trois mois après l’événement. Un partenaire sur 25 souffrait encore de stress post-traumatique neuf mois après le choc.
Les conjoints souffrant de stress post-traumatique ont notamment déclaré faire régulièrement des cauchemars, avoir des flashbacks, éviter tout ce qui pouvait leur rappeler une grossesse ou se sentir impuissants (80% des sondés). 70% des partenaires ont revécu plusieurs fois le choc dans leur tête, et les relations sociales d’un sondé sur cinq ont été affectées par le traumatisme.
"Les partenaires sont souvent ignorés"
"Cette étude démontre qu'il y a une proportion importante de partenaires qui ressentent des symptômes psychologiques graves après une grossesse interrompue prématurément", résume le Dr Jessica Farren, directrice de la recherche et gynécologue. Les partenaires sont souvent ignorés lorsqu'une femme fait une fausse couche. Pourtant, vivre avec un stress post-traumatique est une affection grave nécessitant un traitement", complète son collègue Tom Bourne.
Sachant qu’une femme sur cinq subit également un stress post-traumatique après une fausse couche, l'équipe de scientifiques appelle à améliorer le soutien psychologique global des couples touchés par ce genre d’événement.