- Dès la fin de la vie fœtale, tous les bébés acceptent le goût sucré, comme chez les primates.
- Concernant l’impact des habitudes familiales, il s’observe très bien dans l’acceptation de l’amertume.
- Vers l’âge de 2 ans, l’enfant entre dans une période particulière, que l’on appelle la néophobie.
Patrimoine génétique
L'appétence pour le sucré évolue dès l’âge de 6 mois, selon le patrimoine génétique de chacun. Les personnes qui possèdent la plus forte sensibilité pour l’amertume ont généralement moins d’attirance pour le sucré.
Nathalie Négro, responsable du centre nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains, décrypte ce phénomène : "il ne s’agit pas d’une préférence pour le goût sucré de façon générale mais d’une appétence pour certains aliments sucrés. Ainsi, untel aimera les bonbons mais pas les glaces ou une pâtisserie particulière… L’attirance pour le goût sucré diminue spontanément en grandissant. Très forte chez les enfants, elle tend à diminuer en fin d’adolescence, avec le ralentissement de la croissance : c’est une régulation biologique."
Les habitudes familiales
Concernant l’impact des habitudes familiales, il s’observe très bien dans l’acceptation de l’amertume. "Contrairement aux idées reçues, l’enfant ne rejette pas d’emblée les aliments amers. Cela dépend des habitudes familiales et l’exemple donné par les parents est primordial", précisent les experts en nutrition.
La néophobie
Vers l’âge de 2 ans, l’enfant entre dans une période particulière, que l’on appelle la néophobie : il redoute ce qu’il ne connaît pas. Comme les préférences alimentaires à 2-3 ans sont prédictives des préférences à 15-20 ans, il est essentiel d’ouvrir l’enfant à un maximum de saveurs.
"On peut être amené à présenter jusqu’à 8 fois (parfois davantage) un aliment avant qu’il l’apprécie", précisent les experts en nutrition des Thermes de Brides-les-Bains. "Il ne faut donc pas se décourager et au contraire lui proposer régulièrement le même aliment, sous différentes formes, jusqu’à ce qu’il l’accepte. L’alternance dans la présentation des aliments améliore leur acceptation", concluent-ils. Inutile donc de faire une "semaine carottes", une "semaine épinards", etc.