- Le MRT5500, le nom du candidat-vaccin, a induit la production dose-dépendante d’anticorps de liaison et d’anticorps neutralisants contre la protéine Spike du SARS-CoV-2
- Un essai clinique de phase I/II qui devrait débuter dans le courant du quatrième trimestre de 2020.
- Sanofi espère pouvoir rendre son vaccin disponible pour le milieu de l'année prochaine.
Deux doses nécessaires
Le candidat vaccin MRT5500 a donné une réponse immunitaire “favorable” chez les souris et singes. “Deux doses de MRT5500 ont induit la production de concentrations d’anticorps neutralisants significativement supérieures à celles observées chez les patients infectés par le virus de la COVID-19”, est-il précisé dans le communiqué.Chez la souris, ce sont 4 doses qui ont été évaluées, à raison de deux doses administrées à trois semaines d’intervalle. “Le MRT5500 a induit la production dose-dépendante d’anticorps de liaison et d’anticorps neutralisants contre la protéine Spike du SARS-CoV-2”, avancent les chercheurs. Pour les singes, ce sont trois doses qui ont été évaluées, avec deux doses administrées à trois semaines d’intervalle. “La puissance du MRT5500 a été évaluée au moyen de deux tests de neutralisation : la neutralisation utilisant des pseudovirus et la micro-neutralisation”, ajoutent-ils. Après la deuxième dose, les titres des anticorps des primates ont “atteint des niveaux supérieurs à ceux détectés dans le sang de convalescents humains après 35 jours”.
Ce vaccin à ARN messager (ARNm) consiste à injecter la séquence codant l’antigène ou les antigènes sélectionnés pour induire une réponse immunitaire protectrice. Le système immunitaire est stimulé et va produire des anticorps pour faire barrage à la maladie causé par le pathogène en question. Cette technique permet la production de protéines sans avoir à pénétrer à l’intérieur du noyau des cellules. En outre, leur administration fait appel à des vecteurs géniques non infectieux qui “se prêtent à un développement rapide et à une production potentiellement à faible coût”, poursuit le communiqué.
Un vaccin souhaité pour le milieu de l’année prochaine
L’essai clinique de phase I/II qui va débuter au quatrième trimestre permettra de déterminer le dosage approprié en vue d'un essai de phase III qui portera sur un nombre très importants de volontaires. “La présentation, aujourd’hui, de ces résultats positifs fait franchir une nouvelle étape au développement d’un vaccin potentiel sûr et efficace contre le SARS-CoV2 et montre combien cette technologie est prometteuse”, s’est félicité Thomas Triomphe, Vice-Président Exécutif et Responsable Monde de Sanofi Pasteur, dans le communiqué.L’ambition affichée par Sanofi est de pouvoir présenter un vaccin d’ici à l’été prochain. “Notre objectif, c'est d'arriver avec un vaccin pour le milieu de l'année prochaine”, a affirmé Olivier Bogillot, le patron du groupe pharmaceutique, à Franceinfo le 12 octobre dernier. Pour tenir ce calendrier, il a affirmé que la production du vaccin serait lancé avant d’avoir les résultats de la phase 3. “Une fois qu'on aura les résultats de la phase 2 qui sont attendus en décembre, sans même attendre les résultats de la phase 3, qui seront disponibles en avril-mai de l'année prochaine, on lancera la production”, a-t-il précisé.