60 Millions de consommateurs ne recommande que 10% des médicaments sans ordonnance.
Concernant les compléments alimentaires, 55% sont absolument à proscrire.
Le magazine 60 Millions de consommateurs a enquêté sur des produits qui sont parmi les plus plébiscités par les Français : le médicaments sans ordonnance et les compléments alimentaires. Des produits qui “bénéficient d’une image d’efficacité et d’innocuité”, note l’association dans le magazine publié jeudi 15 octobre. Après avoir étudié 132 produits, dont 60 médicaments et 72 compléments alimentaires fréquemment employés pour aider à soulager des maux du quotidien, elle publie les résultats qui montrent que loin d’apporter les bénéfices attendus, ces produits seraient dangereux pour les consommateurs.
La plupart des médicaments en vente libre et des compléments alimentaires présenteraient “une balance bénéfices-risques défavorable” et “sont à l’origine de problèmes graves, voire mortels”. Au total, 60 Millions de consommateurs ne recommande que 10% des médicaments sans ordonnance. “Un constat lié à la présence trop fréquente de substances aux effets secondaires redoutables, même sur des personnes en bonne santé”, précise-t-elle.
Concernant les compléments alimentaires, 55% seraient absolument à proscrire selon le magazine. Pour le reste, 25% “peuvent être utilisés faute de mieux” et 20% sont “conseillés”. En cause, “de nombreuses substances en apparence ‘anodines’ peuvent engendrer des effets indésirables sans pour autant avoir démontré la preuve de leur efficacité.” Les experts prennent l’exemple de la mélatonine, présente dans plus de la moitié des compléments alimentaires étudiés, qui “peut nuire au rythme circadien ou provoquer des nausées, des vertiges et parfois des convulsions”.
10% des médicaments sans ordonnance recommandés
Le choix des médicaments et compléments alimentaires étudiés ne s’est pas fait au hasard. Le magazine a visé ceux qui sont les plus utilisés lors de la période hivernale pour soigner les problèmes du quotidien : rhume, baisse des défenses immunitaires, mal de gorge, troubles anxieux ou du sommeil, maux de ventre ou encore fièvre et douleurs. “Notre méthodologie a pointé la présence de substances dangereuses, les risques d’effets secondaires, les interactions, les dosages excessifs, les fausses allégations, l’absence de mention ou de logo signalant des risques, le manque de clarté de la notice”, avance d’emblée le magazine.La plupart des médicaments en vente libre et des compléments alimentaires présenteraient “une balance bénéfices-risques défavorable” et “sont à l’origine de problèmes graves, voire mortels”. Au total, 60 Millions de consommateurs ne recommande que 10% des médicaments sans ordonnance. “Un constat lié à la présence trop fréquente de substances aux effets secondaires redoutables, même sur des personnes en bonne santé”, précise-t-elle.
55% des compléments alimentaires absolument à proscrire
Parmi les risques principaux liés à ces produits, le magazine avance des problèmes cardiovasculaires, d’atteintes du foie et les effets d'additifs possiblement cancérogènes ou perturbateurs endocriniens. La pseudoéphédrine, utilisée contre le rhume, entraînerait par exemple des problèmes cardiovasculaires. “L’oxomémazine utilisée pour soulager la toux pourrait entraîner des convulsions ou des risques de somnolence”, ajoute-t-elle. Le paracétamol est lui aussi pointé du doigt, notamment quand il est pris en excès ou avec de l’alcool, car il est nocif pour le foie. “La surdose de paracétamol est d’ailleurs la première cause de greffe hépatique d’origine médicamenteuse en France”, relève l’association. Parmi les additifs, l’étude pointe notamment l’antioxydant E320, le E218 et le E110 comme pouvant, respectivement, être classé comme cancérigène, perturbateur endocrinien et entraîner des réactions allergiques.Concernant les compléments alimentaires, 55% seraient absolument à proscrire selon le magazine. Pour le reste, 25% “peuvent être utilisés faute de mieux” et 20% sont “conseillés”. En cause, “de nombreuses substances en apparence ‘anodines’ peuvent engendrer des effets indésirables sans pour autant avoir démontré la preuve de leur efficacité.” Les experts prennent l’exemple de la mélatonine, présente dans plus de la moitié des compléments alimentaires étudiés, qui “peut nuire au rythme circadien ou provoquer des nausées, des vertiges et parfois des convulsions”.