- Plus le taux d'ADN tumoral est élevé, plus les chances de réussite d’un traitement agressif contre la tumeur sont importantes.
- Ce constat est valable lorsque le traitement est administré en première intention, mais dans le cas d’une deuxième administration, le taux d’ADN tumoral circulant ne permet pas de déterminer les chances de réussite.
- Cette découverte donne l’espoir aux chercheurs de pouvoir augmenter le taux de survie des patients souffrant d'un mélanome.
Le choix du traitement est une question primordiale dans la prise en charge des patients atteints d’un cancer. Des chercheurs américains ont constaté qu’un biomarqueur permet de déterminer avec plus de précision la dose de traitement à administrer dans le cas d’un mélanome. Les résultats ont été publiés dans la revue Clinical Cancer Research. “Sélectionner le bon traitement pour traiter le mélanome est très complexe, et cela s’appuie sur un certain nombre de facteurs, dont les caractéristiques de la tumeur et la manière dont elle s’est propagée dans le corps”, explique Elin Gray, directrice de la recherche.
Déterminer l’efficacité de l’immunothérapie
Le taux d’ADN tumoral circulant est l’un des indicateurs du cancer : il s’agit de l’ADN des cellules cancéreuses qui circule dans le sang. Dans cette recherche, Elin Gray et son équipe ont réalisé des analyses de sang chez 125 patients atteints d’un mélanome métastatique, avant qu’ils reçoivent une immunothérapie. Ils ont relevé les taux d’ADN tumoral circulant chez chacun d’entre eux. Leur recherche montre que plus le taux est élevé, plus les chances de réussite d’un traitement agressif contre la tumeur sont importantes. Ce constat est valable lorsque le traitement est administré en première intention, mais dans le cas d’une deuxième administration, le taux d’ADN tumoral circulant ne permet pas de déterminer les chances de réussite de l’immunothérapie.
Un cancer grave
Cette découverte donne l’espoir aux chercheurs de pouvoir augmenter le taux de survie des patients souffrant d'un mélanome. “Nous nous sommes battus pour trouver de nouveaux médicaments et de nouvelles thérapies pour traiter le mélanome, mais si nous pouvons prouver qu’un certain médicament peut fonctionner dans le cas de certaines tumeurs, cela pourrait nous permettre d’utiliser des traitements déjà existants de manière plus ciblée et plus précise”, souligne Elin Gray.
Le mélanome est un cancer de la peau, peu fréquent mais grave car il y a des risques importants de métastases. 10 000 nouveaux cas sont détectés chaque année en France. La première étape de traitement est la chirurgie, puis les patients reçoivent généralement une immunothérapie ou une chimiothérapie, voire une radiothérapie.