- Cela permet aux soignants de recharger les batteries avant de repartir au combat.
- Ils peuvent se balader avec les ânes et prendre un bain d'ânes, c’est-à-dire d’être entourés par les animaux dans un enclos.
Une thérapie peut se faire sans médicament : en Espagne, une association propose aux soignants de passer un moment avec des ânes pour les aider à surmonter le traumatisme de la pandémie de Covid-19. Baptisé “Docteur Âne”, le projet se déroule en plusieurs étapes. D'abord, les participants rencontrent l’animal, puis un guide les accompagne sur un parcours en forêt. Ensuite, ils peuvent suivre cet itinéraire à nouveau, cette fois, en étant seuls avec l’animal pendant la durée qu’ils souhaitent. Les soignants ont aussi la possibilité de faire un bain d’ânes, c’est-à-dire d’être entourés par les animaux dans un enclos.
Une idée inspirée des bains de forêt japonais
L’association “El Burrito Feliz”, qui signifie “l’âne heureux”, possède une vingtaine d’ânes, situés en Andalousie. Les animaux ont déjà permis d’accompagner des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La thérapie avec les animaux, aussi appelée zoothérapie, est utilisée depuis plusieurs années. L’équithérapie fait partie des plus connues : elle a pour vocation d’aider les personnes atteints de troubles psychiques comme les retards intellectuels, les troubles de la communication, ceux liés au comportement ou encore le stress. Ce dernier a envahi nombre de soignants pendant l’épidémie, et la thérapie avec les ânes a pour but de les aider à évacuer cette pression.
“Ils rechargent les batteries avant de reprendre le combat”, raconte Luis Bejarano, responsable de l’association, à l’AFP, citée par TV5 Monde. L’idée lui est venue après avoir lu un ouvrage sur les bains de forêt, utilisés comme thérapie au Japon. Pour Maria Jesus Arque, psychologue, le fait de côtoyer les animaux dans ce cadre “permet de se laisser aller devant quelqu’un qui ne vous juge pas”. Selon elle, la thérapie par les animaux a déjà prouvé ses bienfaits : elle stimule la production d’ocytocine, une hormone associé au plaisir, réduit le cortisol, lié au stress et peut booster la production d’endorphines.
Une possible prolongation du projet
Comme le relate TV5 Monde, l’initiative a démarré à la fin du mois de juin et une vingtaine de médecins et infirmières ont pu en bénéficier. Luis Bejarano pensait arrêter le projet fin novembre, mais la reprise de l’épidémie, et l’hypothèse qu’elle dure encore “des années”, le pousse à réfléchir à une prolongation.