- L’été dernier est celui qui présente l’impact sanitaire le plus important depuis la mise en place du plan national canicule en 2004, juste devant les étés 2015, 2018 et 2019.
- 77% de la population a connu au moins une journée de dépassement des seuils d’alerte.
- Ce sont 1 924 décès supplémentaires qui ont été enregistrés pendant les jours de canicules, soit une hausse de mortalité de 18%.
Pas lié à la Covid
L’été dernier est “celui qui présente l’impact sanitaire le plus important depuis la mise en place du plan national canicule en 2004, juste devant les étés 2015, 2018 et 2019”, a noté Santé publique France. Au total, 77% de la population a connu au moins une journée de dépassement des seuils d’alerte. Il y a eu 15 000 passages aux urgences qui ont entraîné 10 000 hospitalisations. Ce sont 1 924 décès supplémentaires qui ont été enregistrés pendant les jours de canicules, soit une hausse de mortalité de 18%. Les plus touchés ont été les plus de 75 ans mais l’augmentation s’est observée chez les plus de 45 ans où 18% de décès supplémentaires ont été notés.
Cette forte hausse ne peut pas être liée à la crise sanitaire liée à la Covid-19. Une centaine de décès liés à l’épidémie de coronavirus ont été enregistrés, essentiellement pour les plus de 70 ans. “Ainsi, la mortalité liée à l’épidémie de Covid-19 ne peut expliquer à elle seule la surmortalité observée dans les zones impactées par les vagues de chaleur, même si l’épidémie de Covid-19 a pu accroître la vulnérabilité de certaines populations à la chaleur”, souligne Santé publique France.
Des conséquences plus néfastes en ville
Ces fortes chaleurs, qui sont “plus fréquentes et attendues avec davantage de conséquences”, doivent être mieux anticipées pour être mieux contrôlées. Santé publique France pointe “l'importance d’anticiper l’impact de la chaleur en amont des périodes de canicule et confortent ainsi la nécessité d’une prévention adaptée à l’ensemble de la population, notamment lors de vigilances rouge canicule”.
Santé publique France note par ailleurs que les fortes chaleurs sont plus importantes et ont plus de conséquences en ville. “La prévention des risques sanitaires dus aux canicules passe non seulement par l’adoption de comportements individuels adéquats mais aussi par des actions sur l’environnement pour réduire la chaleur en ville”, conclut-elle. Elle ajoute que la végétation aide à lutter contre les conséquences des épisodes caniculaires. “À Paris et dans la petite couronne, le risque de mourir à cause d’une chaleur exceptionnelle est 18% plus élevée dans les communes les moins arborées que dans les plus arborées”, a-t-elle observé.