- Le fibrome utérin est la tumeur non cancéreuse la plus fréquente chez la femme en âge de procréer.
- Les fibromes utérins ont des retentissements importants sur la vie intime, sociale et professionnelle des femmes.
Souvent minimisé, mal comprise et sous-diagnostiquée, le fibrome utérin est une maladie complexe pour plusieurs raisons : les formes cliniques ou l’évolution de la tumeur sont variables, et la maladie comme les traitements interfèrent avec la fertilité. “Le soigner nécessite donc de prendre le temps de la réflexion et partager la décision du traitement avec le médecin", expliquent dans un communiqué commun l’ARS d’Île-de-France et l’AP-HP, qui lancent un nouvel outil d’aide à la décision partagée.
A l’origine de symptômes lourds
Le fibrome utérin, également appelé myome, léiomyome, myome utérin ou fibromyome est la tumeur non cancéreuse la plus fréquente chez la femme en âge de procréer. Dans certains cas, les fibromes utérins peuvent être à l’origine de symptômes lourds (douleurs au bas-ventre, dans les jambes et pendant les rapports sexuels, règles anormalement abondantes, envie d’uriner tout le temps, constipation, hémorroïdes, anémie), qui ont des retentissements importants sur la vie intime, sociale et professionnelle des femmes.
Selon une étude réalisée en 2004 par l’agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 20 à 30% des femmes blanches et 50% des femmes noires sont porteuses d’un ou de plusieurs fibromes utérins. A 50 ans, 70 à 80% des femmes sont confrontées à cette maladie gynécologique. Par ailleurs, une étude réalisée en 2008 par la Haute Autorité de santé (HAS) estime entre 10 et 51% le taux de récidive des fibromes utérins après traitement.
Trois types de traitements
Il existe trois types de traitements pouvant être proposés aux femmes qui souffrent de fibromes utérins : les médicaments, l’intervention mini-invasive ou la chirurgie. “La particularité des jeunes femmes sujettes à récidives et potentiellement confrontées à des interventions chirurgicales à répétition pose la question de la préservation de l’utérus et de la fertilité des jeunes femmes qui souffrent de fibromes utérins”, ajoutent l’ARS d’Île-de-France et l’AP-HP. Le fibrome utérin représente ainsi en France la cause principale d’hystérectomie, avec chaque année plus de 75000 ablations d’utérus pratiquées sur l’ensemble du territoire.