- Cette malformation de la colonne vertébrale a de lourdes conséquences intestinales, urinaires et cognitives
- Pour éviter cette malformation, l'acide folique est recommandé aux femmes enceintes
"Spina bifida"… derrière ce nom étrange aux consonances latines, se cache une malformation pas si rare chez les nouveaux-nés et hautement handicapante, puisqu’elle désigne une malformation chez le nourrisson laissant le bas de la colonne vertébrale à nu. Ce handicap peut entraîner de lourdes conséquences sur l’appareil digestif et urinaire, ainsi que les fonctions cognitives et motrices de l’enfant.
Selon les médecins, les risques de cette malformation interviennent entre le 15e et le 30e jour après la conception. C’est par un processus complexe de formation de tube neural, prémisse du cerveau et de la moelle épinière, que le spina bifida peut se manifester.Dans ce cas précis, la formation du tube neural s’interrompt et crée une forme de bulle dans le dos du foetus, qui apparaît à l’oeil nu une fois l’enfant venu au monde. Le spina bifida étant un défaut de fermeture de la partie arrière d’une ou plusieurs vertèbres, cette malformation laisse sans protection le contenu de la colonne vertébrale (méninges, moelle épinière, racines nerveuses…).
Des risques réduits de 70% grâce à l'acide folique
Pour l’éviter, il est recommandé aux femmes enceintes de prendre de l’acide folique quotidiennement lors du premier trimestre de la grossesse, ainsi qu'avant la conception. Cette vitamine B9 a en effet démontré son efficacité pour réduire l’apparition de spina bifida, jusqu’à 70% selon la littérature scientifique.
"L'efficacité de l'acide folique a été prouvé il y a pratiquement 40 ans. À partir de ce moment-là, un vrai effort de prévention a été fait par pratiquement tous les pays du monde, suivi par une diminution de l'incidence de la malformation", explique le Pr Zerah au magazine Sciences et Avenir.
L'acide folique n'est pas connu uniquement pour protéger contre les risques de spina bifida. Selon une étude parue en 2017, la consommation d’au moins 800 microgrammes d’acide folique pendant la grossesse supprimerait le risque d’autisme lié à l’exposition du fœtus aux pesticides.