Il y a une réduction des anticorps dans les semaines ou les mois suivant l’infection.
La proportion d’anticorps chez les personnes testées positives au virus a diminué de 22,3 % au cours de l’étude
39% des personnes de 75 ans ont perdu leurs anticorps contre 14,9% des 18-24 ans
Peut-on vraiment compter sur une immunité acquise pour être protégé d'une réinfection dans la Covid-19? Une nouvelle étude britannique, menée par des chercheurs de l’Imperial College London et d’Ipsos Mori, réalisée sur 350 000 personnes révèle que les personnes asymptomatiques perdent plus rapidement leurs anticorps que les autres. Ils ont pré-publié les résultats de leur étude sur medxRiv le 27 octobre. Ces résultats confirment ceux d’une étude espagnole publiée dans The Lancet le 6 juillet dernier.
La perte d’anticorps affecte plus rapidement les personnes qui n’ont pas eu de symptômes. “Les résultats suggèrent aussi que les personnes qui n’ont pas montré de symptômes liés au Covid-19 sont susceptibles de perdre plus rapidement leurs anticorps détectables que celles qui ont présenté des symptômes”, confirment les chercheurs. La proportion d’anticorps chez les personnes testées positives au virus a diminué de 22,3 % au cours de l’étude alors qu’elle a atteint 64 % chez celles qui n’ont pas eu de symptômes.
Ce sont les patients qui ont développé des formes sévères d’infection qui développeraient les anticorps les plus durables. Des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) ont réalisé une étude publiée dans la revue Science Immunology le 8 octobre dernier. Après avoir analysé les échantillons sanguins de 343 patients atteints de la Covid-19, dont la moitié a développé une forme grave, ils ont constaté que les niveaux d'immunoglobuline G (IgG), l’un de nos anticorps, sont restés élevés chez ces patients pendant quatre mois et sont associés à la présence d'anticorps neutralisants protecteurs, qui ont également montré une faible diminution de l'activité au fil du temps.
Pas de symptômes, moins d’anticorps
Les deux organismes ont suivi au hasard 350 000 personnes entre le 20 juin et le 28 septembre en Angleterre. Ces volontaires se sont régulièrement auto-testés chez eux pour savoir s’ils ont développé des anticorps à la Covid-19. “Au cours de cette période, la proportion de personnes testées positives pour les anticorps du Covid-19 a diminué de 26,5 %”, ont observé les chercheurs dans un communiqué. Cela représente une proportion de 6 % à 4,4 % de la population testée. “Cela suggère une réduction des anticorps dans les semaines ou les mois suivant l’infection”, en ont-ils déduit.La perte d’anticorps affecte plus rapidement les personnes qui n’ont pas eu de symptômes. “Les résultats suggèrent aussi que les personnes qui n’ont pas montré de symptômes liés au Covid-19 sont susceptibles de perdre plus rapidement leurs anticorps détectables que celles qui ont présenté des symptômes”, confirment les chercheurs. La proportion d’anticorps chez les personnes testées positives au virus a diminué de 22,3 % au cours de l’étude alors qu’elle a atteint 64 % chez celles qui n’ont pas eu de symptômes.
Les patients sévères sont par la suite mieux protégés
La diminution des anticorps concerne principalement les plus âgés. Les chercheurs ont observé que lors des trois mois de leur étude, la proportion des plus de 75 ans avec des anticorps a diminué de 39%. Pour les 18-24 ans, seulement 14,9% ont vu leurs anticorps disparaître.Ce sont les patients qui ont développé des formes sévères d’infection qui développeraient les anticorps les plus durables. Des chercheurs du Massachusetts General Hospital (MGH) ont réalisé une étude publiée dans la revue Science Immunology le 8 octobre dernier. Après avoir analysé les échantillons sanguins de 343 patients atteints de la Covid-19, dont la moitié a développé une forme grave, ils ont constaté que les niveaux d'immunoglobuline G (IgG), l’un de nos anticorps, sont restés élevés chez ces patients pendant quatre mois et sont associés à la présence d'anticorps neutralisants protecteurs, qui ont également montré une faible diminution de l'activité au fil du temps.