27% des fumeurs déclarent avoir augmenter leur consommation de tabac pendant le confinement.
“Le Covid-19 n'est pas la seule menace sanitaire”, rappelle Geneviève Chêne, la directrice générale de Santé publique France.
Pour endiguer cette hausse de la consommation, Santé publique France a mis en place un dispositif de lutte renforce contre le tabagisme
L’année 2020 a été celle de la reprise des mauvaises habitudes en terme de consommation de cigarettes. La faute principalement au confinement. “Après plusieurs décennies de baisse, la prévalence du tabagisme, qui avait augmenté entre 2005 et 2010, s’est stabilisée jusqu’en 2016 (…) a toutefois nettement reculé en 2017” avant de stabiliser en 2018, révèle l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (Ofdt). En 2020, tout a été chamboulé : environ un quart des fumeurs (27%) déclare avoir augmenté sa consommation de tabac, 55% la considère stable quand 19% estime qu’elle a diminué, selon une enquête de Santé publique France. En moyenne, la hausse a été de cinq cigarettes par jour chez les fumeurs quotidiens, complète l'étude de Santé publique France. Ce sont les 25-34 ans (41 %) et ceux travaillant à domicile (37%) qui indiquent le plus fréquemment fumer plus.
Pour endiguer cette hausse de la consommation, Santé publique France a mis en place un dispositif de lutte contre le tabagisme renforcé. “La pandémie de Covid-19 ne doit pas briser la dynamique qui a contribué à la baisse historique du tabagisme en France, avec 1,9 million de fumeurs en moins entre 2014 et 2019”, avance Geneviève Chêne. Les fumeurs qui s’inscrivirent sur la plateforme mise à leur disposition seront suivis durant tout le mois et des défis seront mis en place pour les aider. “Un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement. Après 30 jours d’abstinence, la dépendance s’avère bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents”, justifie Santé publique France.
Limiter la hausse
“Le Covid-19 n'est pas la seule menace sanitaire”, rappelle Geneviève Chêne, la directrice générale de Santé publique France avant le lancement officiel du Mois sans tabac. Chaque année, le tabac tue environ 75 000 personnes en France, selon des chiffres de Santé publique France. En 2020, ces chiffres pourraient bien être plus importants, notamment suite à la hausse de la consommation pendant le confinement. “L’ennui, le manque d'activité, le stress et le plaisir sont les principales raisons mentionnées par les fumeurs ou usagers d’alcool ayant augmenté leur consommation. On note également que l’augmentation aussi bien pour le tabac que pour l’alcool est corrélée au risque d'anxiété et de dépression”, a constaté Viêt Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à la direction de la prévention et de la promotion de la santé, à Santé publique France.Pour endiguer cette hausse de la consommation, Santé publique France a mis en place un dispositif de lutte contre le tabagisme renforcé. “La pandémie de Covid-19 ne doit pas briser la dynamique qui a contribué à la baisse historique du tabagisme en France, avec 1,9 million de fumeurs en moins entre 2014 et 2019”, avance Geneviève Chêne. Les fumeurs qui s’inscrivirent sur la plateforme mise à leur disposition seront suivis durant tout le mois et des défis seront mis en place pour les aider. “Un mois sans tabac multiplie par cinq les chances d’arrêter de fumer définitivement. Après 30 jours d’abstinence, la dépendance s’avère bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents”, justifie Santé publique France.