Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) est une forme sévère du syndrome prémenstruel (SPM) avec au premier plan des symptômes psychiatriques, survenant durant la dernière semaine de la phase lutéale et s'améliorant au début de la phase folliculaire.
Avoir au moins cinq symptômes sur une majorité des cycles
Les caractéristiques essentielles du TDPM sont : une humeur dépressive, des envies suicidaires, une anxiété et des sautes d’humeurs marquées, ainsi qu'une diminution de l'intérêt pour les activités de la vie quotidienne. Un reportage de 20 minutes rapporte également des crises de panique et de tétanie, de l’irritabilité, de l’hypervigilance, de la colère, une fatigue extrême et des douleurs physiques. "Pour être diagnostiquée, il faut avoir au moins cinq symptômes sur une majorité des cycles avec une intensité sévère", précise Hélène Marais-Thomas, psychologue spécialisée dans ce trouble.
"Quand je suis en plein dedans, j’évite de socialiser au max le matin, période où je suis le plus vulnérable de la journée. J’ai remarqué que j’étais pleine de colère, de tristesse, etc, dès le lever, et jusqu’à midi environ", peut-on lire sur le compte instagram tdpmetmoi. Une association de patientes est en cours de développement.
Différentes options thérapeutiques efficaces
"Le TDPM est une entité clinique notoirement difficile à traiter", précise le CHU de Rouen. Mais "à l'heure actuelle, nous disposons cependant de différentes options thérapeutiques efficaces. La mise en place d'une stratégie thérapeutique bien définie, intégrant les différents traitements, permet en effet de soulager la grande majorité des femmes de leurs symptômes".
Le trouble dysphorique prémenstruel (TDPM) touche entre 1,8 et 5,8% des femmes menstruées, selon le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux). Il se reproduit tous les mois, et peut durer de quelques jours à deux semaines, en fonction des femmes. Les difficultés se lèvent lorsque les règles commencent.