Nous grandissons tous dans une culture qui nous est propre et qui influence notre comportement avec les autres. Prendre en compte les langues, les manières de penser et les traditions, c’est permettre de proposer des soins psychiatriques pertinents et d'éviter les erreurs de diagnostic.
Comment la psychiatrie transculturelle est-elle née ?
Née il y a une cinquantaine d'années, la psychiatrie transculturelle se concentre sur les compétences culturelles des patients, mais aussi des soignants. Cette approche inédite a permis de mettre en évidence l'influence de la culture sur la façon de poser un diagnostic, de prendre en charge la personne pour finalement être plus efficace dans les soins.
Si initialement elle était destinée aux réfugiés, elle s'est progressivement élargie aux victimes de traumatismes, mineurs immigrés, couples mixtes, enfants adoptés, personnes radicalisées ou venant d'une zone de conflits.
Pourquoi prendre en compte les facteurs transculturels ?
Prendre en compte la langue maternelle et les codes culturels en général, permet à la personne en souffrance d'exprimer pleinement ses émotions et son histoire personnelle, en limitant les préjugés du thérapeute. C'est pourquoi la plupart des consultations de psychiatrie transculturelle s'effectuent avec l'aide d'un traducteur, et parfois en groupe, pour recueillir au mieux la parole de celui qui souffre et lui proposer des soins adaptés.
Si ce type de dispositif reste encore insuffisant au regard des besoins, on peut trouver dans plusieurs grandes villes françaises des psychiatres qui offrent leurs compétences ou auprès de certaines associations.
En savoir plus : Annuaire de consultations psychiatriques et psychothérapiques transculturelles : parole-sans-frontiere.org