- Une augmentation du bruit de 10 décibels accroît de 30% le risque d’être atteint d’Alzheimer
- Ce bruit supplémentaire augmente de 36% les troubles cognitifs légers, tels que ceux touchant la mémoire et les capacités de réflexion
Le bruit entraîne également des troubles cognitifs légers
Les chercheurs ont étudié les données relatives à 5 277 participants, tous âgés de 65 ans et plus et vivant dans la partie sud de Chicago dans le cadre du Chicago Health and Aging Project. Ils ont étudié leur exposition au bruit et ont constaté qu’une augmentation sonore de seulement 10 décibels, une différence minime qui est celle qui existe entre respirer et chuchoter, accroît de 30% le risque d’être atteint d’Alzheimer. Mais cela n’est pas tout puisque ce bruit supplémentaire augmente de 36% les troubles cognitifs légers, tels que ceux qui touchent la mémoire et les capacités de réflexion.Cette découverte permet d’imaginer des moyens de réduire les risques de développer Alzheimer. “Des niveaux de bruit plus élevés peuvent avoir un impact sur les capacités cognitives des personnes âgées et empêcher le cerveau de fonctionner correctement, a poursuivi Sara Adar, auteure de l’étude. Il existe une opportunité de santé publique car il existe un moyen humain de réduire cette exposition aux bruits.”
Des inégalités de santé
Ces résultats s’ajoutent aux découvertes passées sur l’influence de l’environnement sur la santé. “Cette étude s’ajoute à des preuves croissantes suggérant que l’environnement dans lequel nous vivons pourrait avoir un impact sur notre risque de démence”, conclut le Dr Byron de la faculté de médecine de l’université d’Exeter. Face à l’environnement, les inégalités sont grandes et conduisent à de grands déséquilibres sur la santé. “De nombreux facteurs de risque dont on a constaté qu'ils augmentaient notre risque de démence à mesure que nous vieillissons sont fortement associés à un désavantage social - de l'éducation à l’obésité, ont écrit les chercheurs. Nous avons besoin de politiques pour aborder tous ces facteurs tout au long de la vie afin d'assurer la santé du cerveau, pour laquelle la qualité des logements, des environnements et des emplois jouent un rôle majeur.”