- 16,7% des ex-patients Covid testés étaient positifs
- Ils ressentaient encore des symptômes mais moins intenses que durant la maladie
- Les tests n'ont pas permis de savoir si le virus était toujours actif
Des symptômes persistants chez tous les patients
L'étude a été menée auprès de 131 personnes accueillies dans un service spécialement constitué à la polyclinique Agostino Gemelli pour assurer un suivi des patients Covid après leur guérison. Tous ces patients présentaient au moment de l'étude des symptômes persistants de la maladie. Ils n'avaient plus de fièvre mais ressentaient ou manifestaient des signes comparables -mais de plus faible intensité- à ceux de la Covid-19, c'est à dire fatigue (pour 51% d'entre-eux), difficultés respiratoires (pour 44% d'entre)-eux) et toux (pour 17% d'entre-eux).Après avoir été tous testés (tests PCR), il est apparu que 16,7% de ces patients théoriquement "guéris" étaient toujours positifs au nouveau coronavirus. "Notre conclusion est que des patients guéris de la Covid-19 pourraient rester des porteurs asymptomatiques", souligne l'auteur principal de l'étude, Francisco Land.
Le point faible des tests PCR
Mais au-delà des inquiétudes qu'elle peut provoquer sur la capacité du virus SARS-CoV-2 à survivre chez les personnes infectées, cette étude pointe aussi les faiblesses des tests PCR. Car le travail mené auprès des patients de la polyclinique romaine testés positifs après leur guérison ne permet pas d'établir si leur positivité est "réelle" ou si elle ne repose que sur la détection lors des tests de fragments du virus. Ce sont ces fragments ou déchets du virus repérés lors des tests PCR qui génèrent en effet une proportion de "faux positifs": la nature de ces tests PCR ne permet pas de distinguer si la positivité repose sur la présence d'un virus toujours actif ou sur des déchets de virus.C'est là le point faible de cette méthode de détection d'une infection par le SARS-CoV-2 car la différence entre un virus actif ou des déchets de virus n'est rien d'autre que le caractère contagieux ou non de la personne testée. Ce qui, en cas d'épidémie, est une donnée essentielle pour gérer les mesures permettant d'éviter la propagation du virus.