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Nutrition

Risque d’infarctus et d’AVC : quels sont les aliments à éviter ?

Consommer des aliments inflammatoires, comme de la viande rouge, des céréales transformées ou des boissons sucrées, augmente significativement le risque ultérieur de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

Risque d’infarctus et d’AVC : quels sont les aliments à éviter ? Lisovskaya/iStock




L'ESSENTIEL
  • Parce qu'ils sont associés à une augmentation des biomarqueurs inflammatoires, les aliments trop gras, trop sucrés ou transformés, mais aussi la viande rouge, sont associés à un risque accru d'accident cardiaque ou d'AVC.
  • A l'inverse, la consommation de céréales complètes, de légumes et de noix protégerait la santé cardiovasculaire.

Fort taux de cholestérol, risque de diabète, de complications cardiovasculaires ou encore problèmes rénaux… On ne compte plus les études scientifiques qui se sont penchées sur le lien entre la nourriture trop grasse, trop sucrée et trop salée que nous consommons et les maladies que nous développons.

Une nouvelle étude, publiée cette semaine dans le Journal of the American College of Cardiology, pointe à nouveau les effets néfastes sur notre santé des régimes alimentaires riches en viande rouge, en aliments transformés et en boissons sucrées. Selon ses auteurs, ces aliments augmenteraient le risque d’inflammation de notre organisme, ce qui accroît le risque de développer une maladie cardiaque ou de faire un accident vasculaire cérébral (AVC).

Une autre étude dans la même revue s’est quant à elle intéressée à la consommation de noix. Cet aliment anti-inflammatoire aurait quant à lui pour effet de diminuer l’inflammation et ainsi le risque de maladie cardiaque.

Un risque cardiaque deux fois plus élevé

Pour déterminer dans quelle mesure l’inflammation chronique aggrave le risque de développer des maladies cardiaques ou de faire un AVC, les chercheurs ont utilisé les données provenant des études I et II sur la santé des infirmières à partir de 1986. Au total, plus de 210 000 participants ont été inclus dans l’analyse, en répondant à une enquête tous les quatre ans pour vérifier leur régime alimentaire.

"En utilisant un indice alimentaire empirique pour évaluer les niveaux d'inflammation associés à l'alimentation, nous avons découvert que les régimes alimentaires ayant un potentiel inflammatoire plus élevé étaient associés à un taux accru de maladies cardiovasculaires, exlique Jun Li, auteur principal de l'étude et chercheur scientifique au département de nutrition de l'école de santé publique T.H. Chan de Harvard. Notre étude est l'une des premières à établir un lien entre un indice inflammatoire alimentaire et le risque à long terme de maladie cardiovasculaire."

Les chercheurs ont établi un indice alimentaire pro-inflammatoire basé sur 18 groupes d'aliments prédéfinis qui, ensemble, montrent les associations les plus fortes avec une augmentation des biomarqueurs inflammatoires. Après avoir contrôlé d'autres facteurs de risque tels que l'IMC, l'activité physique, les antécédents familiaux de maladies cardiaques et la consommation de multivitamines, les auteurs ont constaté que les participants qui consommaient des régimes pro-inflammatoires présentaient un risque de 46 % plus élevé de maladies cardiaques et 28 % plus élevé d'accidents vasculaires cérébraux que ceux qui consommaient des régimes anti-inflammatoires.

Soigner son alimentation

Quels sont, au contraire, les aliments à consommer pour combattre l’inflammation ? Les auteurs de l’étude conseillent de privilégier les aliments à forte teneur en antioxydants et en fibres comme les légumes crucifères (choux, chou vert, épinards, roquette), les légumes jaunes (potiron, poivrons jaunes, haricots beurre, carottes), mais aussi les céréales complètes. Mieux vaut en revanche limiter la consommation de sucres et de céréales raffinés, d’aliments frits, de sodas et de restreindre sa consommation de viande rouge et transformée.

Quant à la consommation de noix, elle est aussi recommandée pour faire diminuer son risque de maladie cardiaque. Dans le cadre d’une seconde étude, les chercheurs ont suivi 634 participants qui, soit consommaient entre 30 et 60 grammes de noix par jour, soit n’en consommaient pas du tout. Après une période de suivi de deux ans, ceux qui ont suivi un régime avec des noix ont montré des niveaux d'inflammation dans le corps significativement réduits dans 6 des 10 biomarqueurs inflammatoires testés.

"L'effet anti-inflammatoire de la consommation à long terme de noix démontré dans cette étude apporte un éclairage mécaniste inédit sur l'effet bénéfique de la consommation de noix sur le risque de maladie cardiaque, au-delà de la réduction du cholestérol", affirme Montserrant Cofán, auteur principal de l'étude et chercheur à l'Institut de recherche biomédicale August Pi i Sunyer de Barcelone (Espagne).

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