Selon le baromètre de Santé publique France, 74% des fumeurs occasionnels ou quotidiens déclarent consommer des cigarettes classiques (51,6% exclusivement), 35,7% du tabac à rouler (16,2% exclusivement), 6,6% des cigarillos (1,3% exclusivement), 6,1% des cigares (0,8% exclusivement), 1,8% fument la pipe (0,2% exclusivement) et 9,4% se tournent vers la chicha, ne serait‑ce qu’occasionnellement (4,1% exclusivement).
Tabac à rouler
La proportion de fumeurs consommant des cigarettes manufacturées baisse depuis une dizaine d’années, passant de 88,2% en 2010 à 74% en 2018. Parallèlement, la proportion de fumeurs de tabac à rouler a fortement augmenté entre 2010 (24%) et 2014 (35,2%) et reste depuis relativement stable. En 2018, les fumeurs de cigarettes (quotidiens et occasionnels) fument en moyenne 6,9 cigarettes manufacturées par jour, et 3,9 cigarettes roulées par jour, contre respectivement 10,9 et 2,7 en 2005.
Les fumeurs de tabac à rouler sont plus souvent des hommes (58% vs 49%) et des jeunes (44% avaient moins de 35 ans vs 34%). Par ailleurs, l’usage du tabac à rouler est plus fréquent chez les personnes socio-économiquement plus défavorisées : 58% ont un niveau de diplôme inferieur au baccalauréat ou n’ont aucun diplôme, et 49% font partie de la tranche des plus bas revenus (vs respectivement 48%, et 29% des fumeurs exclusifs de cigarettes classiques).
Le tabac à rouler est, de façon générale, meilleur marché que les cigarettes manufacturées en France. "Plusieurs études soulignent le fait que le prix est souvent mis en avant par les fumeurs pour justifier le choix de fumer du tabac à rouler", notent les experts de Santé publique France. "Ainsi, les augmentations de taxes qui ont historiquement été plus importantes pour les cigarettes manufacturées pourraient avoir incité une partie des fumeurs à se tourner vers le tabac à rouler au cours de la dernière décennie en France", poursuivent-ils.
Reprise des mauvaises habitudes
L’année 2020 a été celle de la reprise des mauvaises habitudes en terme de consommation de cigarettes, la faute principalement au confinement. Environ un quart des fumeurs (27%) déclare avoir augmenté sa consommation de tabac. En moyenne, la hausse a été de cinq cigarettes par jour chez les fumeurs quotidiens.
Chaque année, le tabac tue environ 75 000 personnes en France, à cause de diverses pathologies provoquées par cette industrie (cancers, infractus, ect…).