Fumer ne serait-ce que quelques cigarettes par mois reste très dangereux pour la santé, souligne une nouvelle étude du JAMA. Contrairement à la malbouffe ou à l’alcool dont les effets néfastes diminuent en proportion de l'usage, le tabac augmente les risques de mourir jeune, même consommé en petite quantité. D’où la recommandation des scientifiques : "tous les fumeurs devraient arrêter de fumer, quelle que soit la fréquence à laquelle ils fument".
Les avantages de l'arrêt total du tabac sont bien plus importants
L’étude a porté sur 505 500 adultes américains. Les fumeurs quotidiens présentaient un risque de mortalité 2,32 fois plus élevé que les personnes n'ayant jamais fumé, et les fumeurs occasionnels présentaient un risque de mortalité 1,82 fois plus élevé. "Des associations significatives avec la mortalité ont été observées pour 6 à 10 cigarettes par mois et augmentaient avec une consommation plus intensive", notent les auteurs de la recherche. "Les risques diminuent lorsque les fumeurs passent du tabagisme quotidien au tabagisme occasionnel, mais les avantages de l'arrêt total du tabac sont bien plus importants", poursuivent-ils.
Aux Etats-Unis, de plus en plus de fumeurs ne consomment du tabac qu’occasionnellement. De nouvelles habitudes qui sont encore peu étudiées, d’où la volonté des scientifiques "d’évaluer le risque de mortalité, toutes causes confondues et par cause spécifique, chez les fumeurs occasionnels et quotidiens, en fonction du nombre de cigarettes par mois, quelques années après la réduction du tabagisme".
L’année 2020 a été celle de la reprise des mauvaises habitudes
Selon le baromètre de Santé publique France, 74% des fumeurs occasionnels ou quotidiens déclarent consommer des cigarettes classiques (51,6% exclusivement), 35,7% du tabac à rouler (16,2% exclusivement), 6,6% des cigarillos (1,3% exclusivement), 6,1% des cigares (0,8% exclusivement), 1,8% fument la pipe (0,2% exclusivement) et 9,4% se tournent vers la chicha, ne serait‑ce qu’occasionnellement (4,1% exclusivement).
L’année 2020 a été celle de la reprise des mauvaises habitudes en terme de consommation de cigarettes, la faute principalement au confinement. Environ un quart des fumeurs (27%) déclare avoir augmenté sa consommation de tabac. En moyenne, la hausse a été de cinq cigarettes par jour chez les fumeurs quotidiens.
Chaque année, le tabac tue environ 75 000 personnes en France, à cause de diverses pathologies provoquées par cette industrie (cancers, infarctus, etc…).