La recherche sur la maladie d’Alzheimer avance. Des chercheurs de l’université de science et de technique d’Hong Kong ont mis au point une nouvelle méthodologie pour étudier le cerveau des personnes atteintes de la maladie. Cette technique leur a permis d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, ils détaillent le processus qui a permis leur découverte.
Une nouvelle méthode d’observation du cerveau
Les scientifiques ont une capacité limitée à identifier les cibles moléculaires intéressantes dans la maladie d’Alzheimer, car le cerveau des patients est généralement analysé dans sa globalité. Cela empêche d’obtenir toutes les informations nécessaires sur les cellules cérébrales associées à la maladie, comme les microglies. Les chercheurs de l’université d’Hong Kong ont réussi à obtenir des informations sur ces cellules en utilisant une nouvelle technique d’observation : l’analyse de transcriptome unicellulaire. Cette dernière permet d’observer les changements moléculaires dans chaque cellule.
La méthode leur a permis d’analyser les changements cellulaires spécifiques à la maladie d’Alzheimer, puis d’identifier des cibles pour soigner la maladie. Ils constatent que la cytokine interleukine-33 développe des microglies spécifiques capables de débarrasser le cerveau de l’amyloïde-bêta, une protéine toxique présente dans le cerveau des personnes malades. Ils ont également repéré une manière de restaurer l’homéostasie des neurones chez les patients atteints d’Alzheimer : ce processus désigne la capacité de l’organisme à rester stable malgré des changements extérieurs.
Des nouveaux cas nombreux chaque année
La maladie d’Alzheimer est la conséquence d’une dégénérescence des neurones. Elle provoque des troubles de la mémoire, des fonctions cognitives et des difficultés d’orientation dans l’espace comme dans le temps. Aujourd’hui, 900 000 personnes en souffrent en France, et 200 000 nouveaux cas sont détectés chaque année. L’Organisation mondiale de la santé estime que plus de 150 millions de personnes souffriront de démence en 2050, dont 60 à 70 % seront atteintes de la maladie d’Alzheimer.