Conscients de mettre en danger leur santé, de nombreux fumeurs n'arrivent pas à arrêter de fumer. Car contrairement à certaines idées reçues, fumer n'est pas qu'une mauvaise habitude dépendante de notre seule volonté, mais une véritable addiction, basée sur trois types de mécanismes :
- La dépendance physique, entretenue par le besoin de nicotine, molécule présente dans le tabac. Lorsqu'une personne est en manque de nicotine, l'envie de fumer se déclare et peut entraîner différents symptômes, comme l'irritabilité ou des troubles de l'humeur.
- La dépendance comportementale via les habitudes, les automatismes et les rituels autour de la cigarette.
- La dépendance psychologique liée à des difficultés de gestion des émotions et au craving (ou besoin irrépressible de consommation d'un produit psychoactif, NDLR).
Se faire accompagner par des professionnels de santé
Pour vaincre ces dépendances, l'équipe d'addictologie du CHP de Saint Grégoire conseille de se faire accompagner par des professionnels de santé, même s’il est possible d’arrêter de fumer tout seul. "La prise en charge spécialisée sur le plan médical permet de pouvoir prendre en charge le patient dans sa globalité. Aussi, le projet de soin et les propositions thérapeutiques pour chaque patient seront personnalisés, et travailleront autour de plusieurs axes", détaille l'unité d'addictologie.
Un travail motivationnel et comportemental peut être proposé, ainsi qu’un traitement médicamenteux avec des substituts nicotiniques, traitement remboursé sur prescription médicale. D'autre part, il existe "un accueil de jour thérapeutique en addictologie, où une prise en charge groupale peut être proposée afin d'accompagner les patients sur un travail autour des émotions grâce à des ateliers de relaxation, des espaces de parole et une reprise d'activité physique", explique dans un communiqué l'équipe d'addictologie du CHP de Saint Grégoire.
Le tabac tue environ 75 000 personnes en France chaque année
En France, l’année 2020 a été celle de la reprise des mauvaises habitudes en terme de consommation de cigarettes, la faute principalement au confinement. Environ un quart des fumeurs (27%) déclare avoir augmenté sa consommation de tabac. En moyenne, la hausse a été de cinq cigarettes par jour chez les fumeurs quotidiens.
Chaque année, le tabac tue environ 75 000 personnes en France, à cause de diverses pathologies provoquées par cette industrie (cancers, infarctus, etc…).