- Les affections chroniques sont en forte augmentation depuis plus de 60 ans partout dans le monde.
- Les travaux de l’INRAE ouvrent aux malades de nouvelles voies en termes de diagnostic, de nutrition préventive et de thérapie.
À partir d'une expérience sur les animaux, des chercheurs de l’INRAE ont pour la première fois apporté la preuve que l’inflammation intestinale et l’altération du microbiote qui l’accompagne peuvent s’entretenir mutuellement et générer des maladies chroniques. "Ainsi, ils montrent que la simple généralisation de l’inflammation peut durablement altérer la symbiose entre l’être humain et son microbiote, interdisant le retour à la normale, et ce même 40 jours après l’arrêt de l’induction", précise l’institut de recherche. Ces résultats ont été publiés le 6 novembre dans la revue Microbiome.
Un dialogue équilibré entre l'être humain et son microbiote intestinal est essentiel
Maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, obésité, diabète, maladies du foie, Parkinson, Alzheimer, autisme, maladies cardiovasculaires… Les affections chroniques sont en forte augmentation depuis plus de 60 ans partout dans le monde. Les travaux de l’INRAE ouvrent aux malades de nouvelles voies en termes de diagnostic, de nutrition préventive et de thérapie.
Un dialogue équilibré entre l'être humain et son microbiote intestinal est essentiel au maintien de la santé. Dès la naissance, le corps fournit "le gite et le couvert" au microbiote, qui en retour lui apporte des fonctions protectrices, maintenant en éveil ses défenses naturelles et interdisant la prolifération de bactéries de l’environnement à l'intérieur du corps.
Des interactions complexes
Rien ne se passe au niveau du microbiote intestinal qui n’impacte la paroi intestinale, l’immunité, et réciproquement. Ces interactions complexes garantissent la robustesse fonctionnelle de l’écosystème intestinal, qui interagit avec l’ensemble des organes.
En conditions normales, même après une perturbation importante, suite à une prise d’antibiotiques par exemple, notre microbiote retrouve son état initial. Dans le cadre de maladies chroniques, l'équipe de chercheurs de l’INRAE a émis l'hypothèse -validée depuis - que l’altération du microbiote et l’inflammation qui l’accompagne empêche un retour à l’équilibre.