Un arrêté paru au Journal officiel le 8 novembre autorise les pharmaciens à renouveler certains médicaments et dispositifs médicaux dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire déclenché par la pandémie de Covid-19.
Traitement de substitution aux opiacés
Tout d’abord, le pharmacien peut renouveler un traitement de substitution aux opiacés (TSO – buprénorphine ou méthadone) lorsque la durée de l’ordonnance est expirée et que le traitement a déjà été délivré au patient depuis au moins trois mois. La dispensation de ce traitement ne peut excéder 28 jours et peut être renouvelée. "Le pharmacien respecte la posologie et les modalités de fractionnement initialement définies par le prescripteur", précise l’upso. "Cette dispensation est réalisée uniquement par la pharmacie inscrite sur l’ordonnance et après accord du prescripteur", ajoute le syndicat.
Contraceptifs oraux
Le pharmacien peut également renouveler un contraceptif oral lorsque la durée de validité de l’ordonnance renouvelable est expirée depuis moins de deux ans, pour une durée supplémentaire de trois mois. Cette dispensation ne peut être renouvelée.
Dispositifs médicaux
Enfin, le pharmacien peut renouveler les dispositifs médicaux pour le traitement de pathologies spécifiques, de maintien à domicile et d’aide à la vie pour malades et handicapés, les pansements et matériel de contention lorsqu’ils sont prescrits sur une ordonnance renouvelable dont la durée de validité a expiré. Les produits sont dispensés pour une durée d’un mois. "Le pharmacien en informe le médecin", indique l’Upso.
Ces mesures dérogatoires sont valables jusqu'à la fin de l'état d'urgence sanitaire, prévue pour le moment au 16 février 2021. Par ailleurs et au regard de la situation, "l’USPO demande que les traitements chroniques, les hypnotiques, les anxiolytiques et les stupéfiants puissent également être renouvelés par la pharmacie."