- La protéine Peptidoglycan Recognition Protein 1 stimule le système immunitaire, ce qui a pour effet de bloquer l'infection par la bactérie B. burgdorferi, qui cause la maladie de Lyme.
Maladie vectorielle infectieuse transmise par la morsure d’une tique, qui délivre dans son hôte la bactérie Borrelia burgdorferi, la maladie de Lyme est restée longtemps mal connue et donc sous-diagnostiquée. Les travaux menés ces dernières années ont montré que l’infection peut apparaître dans les 30 jours après la piqûre, d’abord sous forme d’une plaque rouge et ronde qui s’étend en cercle (érythème migrant) à partir de la zone de piqûre. La lésion de la peau peut s'accompagner de douleurs musculaires et articulaires, ou encore de fièvre. Avec un traitement précoce, elle disparaît en quelques semaines à quelques mois mais peut, si elle n’est pas traitée, mener à des troubles neurologiques et cardiaques, ainsi qu’à des paralysies faciales.
Une nouvelle étude, menée par une équipe de chercheurs de l’université de Yale, pourrait cependant aboutir à un meilleur diagnostic, et donc à de meilleures chances de traitements de la maladie de Lyme.
Une protéine bouclier contre l’infection
Dans la revue PLOS Pathogens, ils expliquent qu’après avoir exprimé plus de 1 000 gènes humains dans la levure et a analysé leurs interactions avec 36 échantillons de B. burgdorferi, ils sont parvenus à identifier une protéine qui agit comme un signal d'alerte précoce pour le système immunitaire lorsqu'elle est exposée à la bactérie. Appelée Peptidoglycan Recognition Protein 1 (PGLYRP1), cette protéine empêcherait l’hôte d’être infecté par la bactérie.
Testée sur des souris, PGLYRP1 elle s’est révélée efficace pour stimuler le système immunitaire, qui a pu alors combattre plus efficacement l’infection. Les souris qui étaient dépourvues de PGLYRP1 présentaient ainsi des taux beaucoup plus élevés de B. burgdorferi, ainsi que des signes de dysfonctionnement de leur système immunitaire.
"Stimuler la capacité des gens à fabriquer davantage de cette protéine pourrait aider à combattre l'infection", affirme Erol Fikrig, de Yale, professeur de médecine, d'épidémiologie (maladies microbiennes) et de pathogénie microbienne, qui a co-écrit l’étude.
La prochaine étape des travaux consistera à savoir si les personnes présentant des niveaux élevés de PGLYRP1 pourraient être moins susceptibles d'être infectées par B. burgdorferi, ce qui permettrait d'expliquer pourquoi certaines personnes infectées ont de meilleurs résultats.