L'alcool et le cannabis sont des faux amis en matière de sommeil. Nombreux sont ceux ayant expérimenté une "gueule de bois" avec une fatigue le lendemain d'une soirée arrosée. S'ils ont tendance à détruire complètement les cycles du sommeil, ils peuvent aussi altérer l'horloge biologique.
Une action sur le sommeil profond
Autant le cannabis que l'alcool ont tendance à provoquer une somnolence du fait de leur activité dites "dépressive du système nerveux central", c'est-à-dire qu'ils ralentissent les fonctions du cerveau. Cependant, au cours du sommeil, ils réduisent le temps passé en sommeil profond, entraînant davantage de réveils et un sommeil de mauvaise qualité.
Au final, il est normal de se sentir fatigué et de manquer de concentration le lendemain d'une consommation, en particulier si elle est régulière, et même avec une petite quantité.
Une action sur l'horloge biologique
Le cannabis empêche la sécrétion de mélatonine, l'hormone produite le soir, en particulier dans la pénombre, qui permet de favoriser l'endormissement et le maintien du sommeil. Le consommateur décale ainsi progressivement son rythme du sommeil, surtout en cas de consommation fréquente.
Finalement, l'usage régulier de cannabis provoque des problèmes d'insomnie, allant à l'encontre des effets recherchés par les consommateurs et le poussent parfois à augmenter les doses consommées.
L'altération de la qualité du sommeil lorsque l'on consomme de l'alcool et/ou du cannabis joue un rôle fondamental à long terme sur la qualité de vie et le risque potentiel d'addiction.
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- Alcool info service : www.alcool-info-service.fr
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Sources :
- Babson KA, Sottile J, Morabito D. Cannabis, Cannabinoids, and Sleep: a Review of the Literature. Curr Psychiatry Rep. 2017 Apr;19(4):23. doi: 10.1007/s11920-017-0775-9. PMID: 28349316.