A une semaine de la rentrée scolaire, plusieurs parents se demandent toujours si leur enfant a seulement quelques difficultés pour lire ou s’il souffre d’un trouble plus sérieux. «5 à 10% des petits Français sont atteints de dyslexie, rappelle Claudine Proust dans le Parisien. Diagnostiquée en fin de CE1, « la dyslexie ouvre la voie au retard et à un réel handicap si l’enfant n’est pas suivi par un orthophoniste », observe la journaliste. Le repérage et la prise en charge éventuelle sont donc des étapes clés pour l’enfant et la famille.
Et dans les prochaines années, ce dépistage pourrait être facilité par l’imagerie médicale. Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et de l'hôpital pour enfants de Boston, ont établi « un lien entre la taille et la structure d'un faisceau nerveux qui relie les deux zones de traitement du langage dans le cerveau et les compétences de prélecture faibles chez certains enfants à la maternelle », rapporte le quotidien.
Cette étude publiée dans le Journal of Neuroscience a été réalisée sur 1000 écoliers en première année de maternelle.
Pour John Gabrieli, l'un des auteurs de l’étude, « cela ne veut pas forcément dire que cette différence cérébrale est génétique». Mais l’examen pourrait aider les praticiens à poser un diagnostic. D’autant que ces travaux viennent corroborer ceux d’une équipe française du CHU de la Timone (Marseille) et du CNRS. Grâce à l’IRM, ils ont mis en évidence que certaines parties du cerveau chez les enfants dyslexiques étaient moins actives que chez les autres enfants.