17,8% des adolescents franciliens sont insomniaques, selon une nouvelle étude du Réseau Morphée. 33,6% des jeunes sont régulièrement réveillés au cours de la nuit par des notifications de leurs petits écrans et 26% programment leurs réveils pour se connecter sur leur téléphone en pleine nuit. Autre chiffre préoccupant : 50% des adolescents qui regardent les écrans plus de deux heures le soir dorment moins de sept heures par nuit.
L'usage des écrans est associé à l'augmentation de tous les troubles du sommeil
"Le risque de privation de sommeil est multiplié par trois à partir d'une utilisation au-delà de deux heures après le diner", note également le Réseau Morphée. "Chez les adolescents, le risque d'irritabilité, d'angoisse, de frustration, de manque d'énergie dans la journée est proportionnel à la durée d'utilisation d'écrans en soirée", poursuivent les auteurs de l’étude.
Le risque de manquer de forme et d'énergie en cours de journée est plus élevé dès que les adolescents se connectent en cours de nuit, même pour une durée inférieure à trente minutes. En outre, le risque d'être irritable est multiplié par quatre chez les adolescents connectés sur leurs écrans en cours de nuit.
Obésité, diabète de type 2, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires et accidents de la circulation
Outre les troubles psychologiques associés à l'usage des écrans, on sait qu'un temps de sommeil inférieur à six heures par jour est associé à une surmortalité et une surmorbidité sur le long terme, notamment par obésité, diabète de type 2, hypertension artérielle, maladies cardiovasculaires et accidents de la circulation.
Une meilleure hygiène de sommeil est "essentielle pour les jeunes et la question du sommeil est un vrai enjeu de santé publique", conclut le Réseau Morphée. Les adolescents ont un besoin accru de sommeil par rapport aux adultes, et devraient tous dormir entre 8 et 10 heures par nuit.