- Les arrêts de longue durée ont augmenté de 33% entre septembre 20198 et août 2020
- La part des troubles psychologiques comme motif de ces arrêts est de plus en plus importante
Il y a eu moins d’arrêts de travail, mais ils étaient plus longs. Une enquête IFOP pour Malakoff Humanis, publiée lundi 16 novembre, montre une augmentation de 33% des arrêts maladie longue durée entre septembre 2019 et août 2020, en comparaison aux 12 mois précédents. Un arrêt maladie est dit de longue durée lorsqu’il est égal ou supérieur à 30 jours. Cette étude s’est concentrée uniquement sur les salariés du secteur privé : elle a été réalisée par téléphone entre le 24 août et le 24 septembre. 405 dirigeants et 2 008 salariés ont été interrogés.
Des arrêts longs souvent liés au travail
En moyenne, ces arrêts maladie longs ont duré 94 jours. 44% des salariés concernés ont au moins 50 ans, 32% ont entre 35 et 49 ans et 24% entre 18 et 34 ans. 45% des salariés concernés estiment que la cause de leur arrêt était professionnelle. La raison principale est un accident ou un traumatisme, suivie par les troubles musculosquelettiques.
Quelles sont les causes de ces arrêts maladies ?
Sur l’ensemble des arrêts de travail étudiés dans cette étude, la première cause est la "maladie ordinaire", cela signifie que le salarié est dans l’incapacité d’effectuer son travail, mais ne souffre pas d’une maladie grave. Les troubles musculosquelettiques représentent 17% des arrêts de travail et la part des troubles psychologiques est de 15%. Ces derniers sont de plus en plus importants : au début de l’année 2020, 9% des salariés étaient arrêtés pour des troubles psychologiques, pendant le confinement, ce taux est passé à 14% puis à 18% lors du déconfinement.
Quel impact de la Covid-19 sur la santé des salariés ?
Il est probable que les salariés aient souffert psychologiquement des conséquences de l’épidémie de Covid-19. Comme l’explique Véronique Pogu, psychologue du travail, à Libération : "Des salariés ont très peur de perdre leur emploi ou sont fortement touchés par le chômage partiel durant la crise." Le télétravail, mis en place en urgence lors du premier confinement, et l’absence de rapports sociaux ont pu aussi contribuer à ce mal-être psychologique. La Covid-19 représente seulement 6% des arrêts maladie. L’enquête a toutefois exclu de son décompte les arrêts maladie délivrés aux personnes vulnérables ou pour garde d’enfant pendant le premier confinement.
Notre dernier baromètre montre une augmentation significative de l’#absentéisme de longue durée. Quelles sont les conséquences pour les entreprises et quelles actions ont-elles mises en place pour y faire face ? Zoom sur les principaux enseignements.
— Malakoff Humanis (@MalakoffHumanis) November 16, 2020