- La direction générale de la santé a confirmé la multiuplication de c
- La Direction Générale de la Santé a confirmé l'augmentation du nombre de dépressions liées au second confinement
- Des études montrent qu'un accès aisé aux espaces verts limite les effets psychologiques du confinement
La Covid-19 met à mal notre moral. Depuis le début de la crise du coronavirus en France, les personnes en souffrance psychologique sont de plus en plus nombreuses. Dans son allocution, mardi 17 novembre, le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, constate que le nombre d'individus en état dépressif a été multiplié par deux entre fin septembre et début novembre. "Cette hausse est observée dans l'ensemble de la population mais est particulièrement marquée chez les personnes ayant des problèmes financiers ou ayant des antécédents de troubles psychologiques", a-t-il souligné.
Comment protéger notre santé mentale ?
Les services dédiés à la santé mentale parviendront-ils à prendre en charge ce surplus de patients ? En septembre dernier, le Pr Antoine Pelissolo, psychiatre, professeur des Universités et Praticien Hospitalier (PU-PH Université Paris-Est Créteil) expliquait à Pourquoi Docteur : "Il faudrait aussi augmenter le personnel soignant psychiatrique au sein des structures de soin, car j’ai peur qu’on arrive bientôt à saturation. La téléconsultation, ça peut permettre de traiter certains cas et de désengorger les flux de patients, mais ça ne remplace pas un face-à-face, les interactions sont beaucoup moins riches."
Le directeur de la santé reconnaît l’aspect stressant et anxiogène de la situation sanitaire actuelle. Il a donné quelques recommandations à la population, en particulier destinées à celle en souffrance psychologique : "rester en lien avec son entourage, aider ceux qui en ont besoin, ne pas rester connecté à l'actualité toute journée, limiter sa consommation d'alcool et de tabac, ne pas hésiter à consulter un professionnel."
[#COVID19] Il est normal de se sentir anxieux ou stressé en cette période. Pour repérer un état de détresse psychique, 4 questions à se poser ⤵
— Ministère des Solidarités et de la Santé (@MinSoliSante) November 17, 2020
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Les espaces verts, un outil de préservation de notre santé mentale
Profiter de l’heure autorisée pour prendre l’air semble aussi bénéfique en cette période d’épidémie. Dans Ecological Applications, des chercheurs montrent que l’accès à des espaces verts réduit l’impact psychologique de la Covid-19. Cette étude japonaise a été réalisée grâce aux réponses de 3 000 adultes à un sondage dont les questions portaient à la fois sur leur état psychologique mais aussi sur leur rapport à la nature : leur fréquentation des espaces verts et leur vue depuis leur fenêtre. Les chercheurs constatent que plus les personnes se rendent dans des espaces verts souvent, et plus elles ont accès à une vue sur la nature depuis chez elles, mieux elles se sentent. Cela se traduit par une meilleure confiance en soi, un sentiment de bonheur plus grand et des niveaux de dépression et de solitude plus bas.
Un kilomètre autour du domicile : une mesure discriminante ?
Ces effets positifs de la nature sur notre moral accentuent des inégalités importantes : en France, la sortie d’une heure autorisée chaque jour est limitée à un rayon d’un kilomètre autour du domicile, or tout le monde n’a pas accès à un espace vert dans ce secteur. Mardi 17 novembre, Europe Ecologie -Les Verts et Génération Ecologie ont saisi le Conseil d’Etat pour réclamer l’abrogation de cette limite. Pour eux, l’Etat doit "adopter les mesures propres à assurer un égal accès à l’ensemble des français.es à la nature". Ils déplorent les inégalités environnementales provoquées par la mesure d’un kilomètre. Le Conseil d’Etat pourrait statuer dans les 48 heures.