"Plus d’un tiers des femmes considèrent que l’endométriose a des conséquences sur leurs perspectives de carrière ou d’évolution professionnelle." Dans un nouveau livre blanc, l’association Endomind souligne les difficultés qu’on les femmes malades à travailler, et leur propose des solutions.
Un niveau de stress plus élevé
En effet, 53% des femmes atteintes d’endométriose notent une diminution de leur capacité de travail et un pouvoir de concentration à la baisse (60%). À cela s’ajoute un niveau de stress plus élevé (58%), des capacités physiques et intellectuelles réduites pour travailler (62%) ou encore une démotivation (56%). Par ailleurs, se lever le matin est parfois presque impossible pour 62% des femmes interrogées. L’absentéisme, du fait des douleurs, des examens, des arrêts maladies, est une des conséquences auxquelles l’entreprise doit aussi faire face.
Par conséquent, de nombreuses femmes atteintes d’endométriose voient leur "évolution de carrière ralentie, subie", et souffrent d’une "mise en retrait, d’une culpabilité de ne pouvoir assumer son travail, et d’une peur d’être perçue comme quelqu’un de vulnérable, de faible" notent les experts dans le livre blanc. Dans certain cas, "quand le dialogue n’est pas amorcé, l’impact de l’endométriose peut aller jusqu’à la rupture du contrat, à l’initiative de l’une ou l’autre des parties".
Demander un mi-temps thérapeutique
Face à ces situations, le livre blanc recommande aux femmes atteintes d’endométriose de rencontrer leur médecin du travail afin d’aménager leur poste, de demander un mi-temps thérapeutique ou une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, et éventuellement de penser à une reconversion, si le travail est vraiment incompatible avec l'activité professionnelle.
L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique touchant au moins une femme sur dix en âge de procréer. Elle se caractérise la plupart du temps par des douleurs très intenses lors des périodes menstruelles. Malgré un grand nombre de cas et une récente médiatisation, cette maladie est encore trop peu connue et diagnostiquée tardivement, avec un retard de sept ans en moyenne sur l'apparition des premiers symptômes. Si un tiers des endométrioses se stabilisent aisément et autorisent une vie quasi normale, il existe des cas où l’endométriose va évoluer vers des formes sévères et handicapantes.