- Des chercheurs ont révélé que la vaccination des cobayes avec le virus vivant modifié augmentait considérablement la production d'anticorps de lutte contre l’herpès.
- Une fois contracté, le virus de l’herpes ne disparaît jamais vraiment de l’organisme et se réveille souvent en réponse au stress.
Un nouveau vaccin s’est avéré prometteur contre le virus de l'herpès, selon une étude publiée le 6 novembre dans la revue Nature Vaccines. Plus précisément, les chercheurs ont révélé que la vaccination des cobayes avec le virus vivant modifié augmentait considérablement la production d'anticorps de lutte contre l’herpès. Les animaux vaccinés avec cette formule ont présenté moins de lésions génitales et moins de réplications virales.
Le virus de l’herpès ne disparaît jamais vraiment
Une fois contracté, le virus de l’herpes ne disparaît jamais vraiment de l’organisme et se réveille souvent en réponse au stress. Les virus de l’herpès se classent en deux catégories, le virus Herpes simplex de type 1 (HSV-1) et le virus Herpes simplex de type 2 (HSV-2). Le HSV-1 se transmet principalement par contact des muqueuses buccales et provoque l’herpès orofacial/labial (dont l’un des symptômes peut être le "bouton de fièvre"), mais aussi l’herpès génital. Le HSV-2, sexuellement transmissible, est à l’origine de l’herpès génital. Le virus de l’herpès augmente aussi le risque d'infection par le VIH et peut contribuer à la maladie d'Alzheimer ou à d'autres formes de démence.
L’OMS estime que, dans le monde, 3,7 milliards de personnes de moins de 50 ans (67 % de la population) sont infectées par le HSV-1, et que 491 millions de personnes âgées de 15 ans à 49 ans (13 % de la population) sont infectées par le HSV-2.
Pas de vaccin depuis 40 ans
Malgré la forte prévalence de l’herpès, plus de quatre décennies de recherche n'ont pas encore abouti à un vaccin efficace pour ses différentes formes (le HSV-1 ou le HSV-2). Une partie de la difficulté vient du fait que le virus de l’herpès a développé une manière particulièrement sophistiquée d'échapper aux réponses immunitaires visant à le détruire.
"Vous pouvez empêcher le virus de pénétrer dans le système nerveux", a expliqué le professeur Pickard, l’un des auteurs de l’étude. "Mais lorsque vous diminuez suffisamment le virus au point qu'il ne se réplique plus bien, vous n'êtes pas récompensé par une réponse immunitaire robuste qui peut vous protéger contre de futures expositions", conclut le scientifique.