Alors que deux rapports remis hier au gouvernement par le comité opérationnel sur les ondes de téléphonie mobile (Copic) expliquent que pour réduire l’exposition du public, il faudrait nécessairement baisser leur puissance actuelle et donc multiplier au moins par 3 leur nombre actuel, qu’en est-il de l’impact du déploiement prochain des réseaux de quatrième génération de téléphonie mobile ? Rappelons que la technologie 4G permet d’accéder à des débits 50 fois supérieurs à celui de la 3G, facilitant ainsi les téléchargements de fichiers volumineux et la création de nouveaux services.
Justement la dernière étape des expérimentations commanditées par les experts du Copic s’est penchée sur cette question de la généralisation du « très haut débit » sur le territoire. Ces travaux de simulation réalisés en 2012 révèlent donc que l’ajout d’antennes-relais 4G sur l’ensemble des villes étudiées, augmenterait en moyenne de 50%. « Les simulations dans sept villes illustrant les différentes typologies ont permis de confirmer que l’ajout d’émetteurs 4G crée une augmentation de l’exposition. En effet, en considérant des émetteurs 4G théoriques avec des hypothèses de déploiement en principe majorantes, on obtiendrait sur l’ensemble de ces villes, une augmentation moyenne de l’exposition en façade et au sol de 50 % environ. A titre d’exemple, au sol sur la zone d’expérimentation de Paris 14ème, l’exposition moyenne passerait de 0,6 V/m à 0,9 V/m environ » écrivent les experts dans leur rapport.
Tandis que le chantier de la 4G s’accélère sur tout l’Hexagone, les conclusions de ce rapport devraient inquiéter davantage les opposants au dispositif. De toute façon malgré les oppositions, SFR indiquait récemment que sa 4G fonctionne déjà depuis mi-juin, avec 80% de la population couverte et Bouygues télécom lancera son dispositif 4G le 1er Octobre dans une centaine de villes.