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Covid-19

Comment célébrer Noël cette année ? Les recommandations de l'OMS

Par Mathilde Debry

Pour Noël, l’OMS recommande de ne pas faire de grandes réunions de famille, afin de limiter la diffusion de la Covid-19.

evgenyatamanenko / istock.
"Dans certains cas, ne pas avoir de réunion de famille est l’option la plus sûre", estime Maria Van Kerkhove, chargée de la gestion de la pandémie à l’OMS.
Selon une récente recherche, organiser un évènement réunissant 10 personnes à Paris présente 16% de chance qu’une personne soit infectée par la Covid-19.

Célébrer Noël en tout petit comité, ou même par visioconférence : c’est ce que recommande l’OMS. "C’est incroyablement difficile parce que, particulièrement pendant la période des fêtes, nous voulons vraiment être avec notre famille. Mais dans certains cas, ne pas avoir de réunion de famille est l’option la plus sûre", a insisté Maria Van Kerkhove, chargée de la gestion de la pandémie à l’OMS.

Les autorités sanitaires craignent un nouveau pic d’infection

Alors que la plupart de pays s’apprêtent ou sont en train d’alléger les mesures anti-covid-19 pour les fêtes de fin d’année, les autorités sanitaires craignent un nouveau pic d’infection suite à Thanksgiving, Noël et le jour de l’an.

Selon une récente recherche, organiser un évènement réunissant 10 personnes à Paris présente 16% de chance qu’une personne soit infectée par la Covid-19. Le chiffre monte à 45% dans le département de la Savoie et affiche 27% dans le département du Nord. Si le nombre d’invités augmente, le pourcentage grimpe. A 50 personnes, on dépasse 50% de probabilité de se trouver en présence d’une personne contaminée, en Europe et aux États-Unis.

Trouver le juste arbitrage

Un autre exemple qui peut nous permettre d’anticiper les conséquences des regroupements lors des fêtes de fin d’année est le Canada, qui a célébré Thanksgiving le 12 octobre dernier. Deux semaines après cette fête nationale, le nombre de cas quotidien recensé dans le pays a augmenté, passant de 2 300 à la veille de cette fête à 3 000. Aujourd’hui, ce sont 4 000 cas qui sont enregistrés chaque jour. “Dans certains territoires, nous savons que les rassemblements pendant le week-end de Thanksgiving ont contribué à l'augmentation du nombre de cas que nous constatons aujourd'hui”, a admis fin octobre le directeur adjoint de la santé publique du Canada, Howard Njoo.

"La question est : contrôlez-vous assez la maladie et pouvez-vous donner aux gens un peu plus de liberté pour la période de Noël, qui peut générer de la confiance et donner de la joie, ce dont les gens ont grandement besoin, sans permettre au virus de se déchaîner ?", résume Michael Ryan, chargé des situations d’urgence à l’OMS. Pour lui, c’est aux autorités de trouver le juste arbitrage entre "les risques pour la santé, les risques sociaux et les risques économiques" liés aux restrictions en période de fête, sachant que trop de solitude est aussi une menace reconnue pour la santé physique et psychique. Le Président Emmanuel Macron devrait trancher ce mardi 24 novembre, lors de son intervention télévisée à 20 heures.