- La première cause de mortalité chez les hommes de 15 à 29 ans est le suicide.
- Une tendance que la Covid-19 menace d’aggraver.
Alors que l’ancien joueur star du XV de France Christophe Dominici a été retrouvé mort mardi 24 novembre dans le parc de Saint-Cloud après avoir sauté du toit d'un bâtiment désaffecté, rappelons que le suicide est un mal masculin, donc beaucoup ignorent les ravages.
3 suicides sur 4 dans le monde sont masculins
Selon les chiffres de l’association Movember, la première cause de mortalité chez les hommes de 15 à 29 ans est le suicide. Trois suicides sur quatre dans le monde sont masculins, et un homme se suicide chaque minute.
Une tendance que la Covid-19 menace d’aggraver. La santé mentale des hommes et les chiffres de la Covid publiés plus tôt cette année, dans le cadre d’une étude mondiale menée par le Social Research Center, a révélé que près de la moitié des hommes français (46%) ne demandent pas à leur entourage comment ils vivent la pandémie. 22% ont déclarés que leur santé mentale s’était détériorée aux cours des six premières semaines de la Covid, 29% notant une augmentation du sentiment de solitude. Les hommes plus âgés sont les plus susceptibles d’avoir éprouvé un lien social affaibli, 62% des hommes âgés de 45 ans et plus déclarant se sentir moins connectés à leurs amis depuis l’épidémie de la Covid-19.
"La virilité et l’égo des hommes ne les poussent pas à demander de l’aide"
Le directeur mondial de la santé mentale et de la prévention du suicide de Movember, Brendan Maher, a déclaré: "sans surprise, notre recherche a confirmé que le Covid-19 a frappé les hommes assez durement, tant en France que dans le monde. Les statistiques montrent que les hommes sont anxieux et incertains quant à l’avenir."
De nombreux hommes sont isolés et déconnectés de leurs réseaux de soutien social habituels. Les endroits où les hommes vont habituellement pouvoir se soutenir entre eux, comme sortir prendre un verre, manger un morceau ou faire du sport, ont été considérablement réduits. "Le constat aujourd’hui est que la virilité et l’égo des hommes ne les poussent pas à demander de l’aide, ainsi ils sont encore trop nombreux à ne pas être conscients d’être atteints d’un problème de santé mentale", conclut l’association Movember.