Découvert en 2003 dans une province bolivienne dont il a pris le nom, le virus Chapare a réémergé en 2019 et causé trois morts (donc 4 en tout). La fièvre hémorragique Chapare n'a pour l'instant été à l'origine que de six cas confirmés en plus de 15 ans.
Des symptômes similaires à ceux d’Ebola
Néanmoins, le virus Chapare inquiète, car ses symptômes sont similaires à ceux d’Ebola : fièvre, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires, vomissements, signes d’hémorragies multiples, saignement des gencives, irritations cutanées et douleur derrière les yeux.
"Bien que le réservoir de rongeurs du virus Chapare soit inconnu, des arénavirus similaires sont généralement transmis par contact direct ou indirect avec la salive, l'urine et les excréments de rongeurs infectés", précise les scientifiques des centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Les morsures et les griffures de rongeurs infectés sont des exemples de contact direct. Les exemples de contact indirect comprennent l'inhalation du virus lorsqu'il est mélangé à l'air ou l'ingestion d'aliments contaminés par l'urine, la salive ou les excréments de rongeurs infectés.
"Une personne infectée peut ensuite transmettre la maladie à d'autres personnes par contact avec les fluides corporels du patient, ou lors d'interventions dans des établissements de santé qui peuvent mettre en aérosol (pulvériser des particules) les fluides corporels de la personne infectée, comme lors de compressions thoraciques, de la réanimation cardio-respiratoire et de l'intubation", précisent les experts en santé publique. "Comme il y a très peu de cas documentés de Chapare chez l'homme, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour comprendre comment le virus se propage et provoque la maladie", avertissent-ils en conclusion.
Aucun traitement pour le virus Chapare
Il n’existe actuellement aucun traitement pour le virus Chapare : les malades ont simplement reçu des soins de support comme des perfusions intraveineuses.
Concernant l'épidémie d'Ebola, le bilan de l'OMS recense au total au moins 28 000 cas pour plus de 11 000 décès, ainsi que plus de 10 000 survivants avec séquelles, notamment en Afrique.