ViiV Healthcare, en partenariat avec l’association Sida Info Service (SIS) et la Société Française de Lutte contre le Sida (SFLS), lance sa seconde campagne de sensibilisation sur le thème "VIH Indétectable = VIH Intransmissible". "Une personne séropositive sous traitement antirétroviral avec une charge virale indétectable depuis plus de 6 mois et qui bénéficie d’un suivi clinique régulier et global (soutien à l’observance, détection et traitement des IST) ne transmet pas le VIH", rappellent les associations de patients.
"Le lit de la peur et de la stigmatisation"
"Certaines fausses idées ou croyances issues du passé font encore aujourd’hui le lit de la peur et de la stigmatisation et sont difficiles à combattre", déplorent les organisations de santé. Selon un sondage réalisé pour AIDES par l’institut CSA en octobre 2017 sur un échantillon de 1000 personnes en France, la première raison invoquée lorsque les Français se sentent "mal à l’aise" vis-à-vis de la séropositivité est la peur de la contamination.
Ce même sondage met en également en évidence que seulement 2% des personnes interrogées ont connaissance du risque "très faible, voire quasi nul" de contamination que constituent des rapport sexuels sans préservatif avec une personne séropositive sous traitement.
Une charge virale indétectable, c'est quoi ?
La charge virale est dite indétectable quand la quantité d’un virus dans le sang est en dessous d'un certain seuil (<50copies/mL). La personne demeure toutefois porteuse du VIH et doit continuer de suivre son traitement. Le maintien de la charge virale indétectable doit être vérifié tous les 3 mois lors de la 1re année, puis tous les 6 mois si le bilan clinique et biologique est normal. "L’atteinte et le maintien d’une charge virale indétectable sont essentiels pour réduire les risques de morbidité et de mortalité liés au VIH/sida et permettent également de prévenir la transmission du virus à autrui", précisent les organisations de santé.
Selon une enquête menée par l’association Sida Info Service entre juillet et octobre 2019 auprès de 328 personnes vivant avec le VIH, 67,4% des répondants pensaient avoir déjà été discriminés du fait de leur séropositivité et 64,6% des discriminations dataient d’un an ou moins.
Les chiffres du VIH en France
En 2019, 6,2 millions de sérologies VIH ont été réalisées par les laboratoires de biologie médicales, selon Santé Publique France. L’activité de dépistage du VIH a augmenté depuis 2014 (+10% sur l’ensemble de la période 2014-2018), et cette augmentation s’est accélérée en 2019 (+6% entre 2018 et 2019). Cette augmentation de l’activité de dépistage en 2019 s’est accompagnée d’une augmentation du nombre de sérologies confirmées positives (+6% sur 2018-2019). Le taux de positivité, qui avait diminué entre 2014 et 2018, s’est ainsi stabilisé en 2019 à 1,9 pour mille sérologies.
Les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes et les hétérosexuelles nées à l’étranger restent les deux groupes les plus touchés par le VIH, et représentent respectivement 43% et 37% des découvertes de séropositivité déclarées entre janvier 2019 et septembre 2020. Les personnes usagères de drogues injectables (UDI) et les personnes transgenres contaminées par rapports sexuels représentent chacun 2% du total des cas.