- Au cours des 20 dernières années, il y a eu une augmentation de 54% de la mortalité liée à la chaleur chez les personnes âgées de plus de 65 ans.
- La transmission des maladies a également connu une croissance rapide dans le monde depuis les années 1950, avec une recrudescence des morts dus à la dengue et au paludisme.
Aucun pays n’est désormais à l’abri des effets néfastes du changement climatique sur la santé, selon le "compte à rebours sur la santé et le changement climatique" du Lancet, une note commune publiée jeudi 3 décembre.
Plus de canicules
Il y a 5 ans, les pays se sont engagés à limiter le réchauffement climatique à "bien en dessous de 2°C" dans le cadre de l'événement phare des accords de Paris. "5 ans plus tard, le dioxyde de carbone (CO2) mondial continue d'augmenter régulièrement, sans aucune réduction soutenue, ce qui entraîne une augmentation de la température moyenne de 1 à 2 °C", écrivent en préambule 120 chercheurs de renommée mondiale.
Bilan : les populations vulnérables ont été exposées à des événements caniculaires, se traduisant par une morbidité et une mortalité excessives. Au cours des 20 dernières années, il y a eu une augmentation de 54% de la mortalité liée à la chaleur chez les personnes âgées de plus de 65 ans, atteignant un total de 296 000 décès en 2018.
Dengue et paludisme
Suite à des catastrophes naturelles de plus en plus courantes (incendie, inondation) provoquées par le réchauffement climatique, la transmission des maladies a également connu une croissance rapide dans le monde depuis les années 1950, avec une recrudescence des morts dus à la dengue et au paludisme.
"La pandémie nous a montré que, lorsque la santé est menacée à l’échelle mondiale, nos économies et nos modes de vie peuvent s’arrêter", rappelle dans Le Monde Ian Hamilton, directeur exécutif du Lancet Countdown. "Or les menaces pour la santé humaine se multiplient et s’intensifient en raison du changement climatique et, si nous ne changeons pas de cap, nos systèmes de santé risquent d’être débordés à l’avenir. Le monde n’a pas le luxe de faire face à plus d’une crise à la fois", conclut le scientifique.
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