- Molly a vu le jour en 2020 grâce à un don d'embryon réalisée en 1992.
- Il n'y a pas de date de péremption pour les embryons, qui restent viables tant qu'ils sont conservés à la bonne température.
- Environ 75% des embryons décongelés survivent mais seuls 25 à 30% d'entre eux permettent à terme la naissance d'un enfant
La science permet des prouesses incroyables. Tina Gibson, une Américaine de 28 ans, a donné naissance en octobre dernier à Molly, une petite fille issue d’un don embryon conçu il y a 27 ans. Si cette opération a pu être possible, c’est grâce à un couple d’Américain qui a choisi de donner ses embryons et de les faire congeler en 1992. Durant 27 ans, l’embryon a été conservé dans une clinique du Midwest des Etats-Unis avant d’être inséminé à Tina Gibson en février 2020.
La famille à l’origine de ce don d’embryons n’en est pas à son coup d’essai. En 2017 déjà, un bébé du nom d’Emma, la “grande soeur” biologique de Molly en quelque sorte, provenait également d’embryons congelés par ce même couple. La naissance de Molly constitue un record mondial, faisant d’elle l'enfant issu du plus vieil embryon implanté au monde.
Pas de limite d’âge pour un embryon
Si la question d’une possible “date de péremption” des embryons vient immédiatement à l’esprit, cela n’existe pas en théorie tant que les prélèvements sont bien conservés. “Un embryon n’est jamais trop vieux, explique Jeffrey Keenan, le directeur du Centre national de donation d’embryons, une ONG chrétienne chargée de garder les embryons congelés. Si un embryon survit bien à la décongélation, il devrait avoir autant de chance qu’un nouvel embryon.”
En d’autres termes, ce qui importe dans la survie intacte d’un embryon, ce n’est pas le temps qu’il aura passé dans un congélateur, mais sa qualité au moment où il est congelé, seule variable pour juger de sa viabilité ou non lors de la décongélation. L’ancienne directrice du Centre national de donation d’embryons, Carol Sommerfelt, expliquait en 2017, lors de la naissance d’Emma, que 75% des embryons survivaient au dégel et au transfert dans l’utérus mais que seuls 25 à 30% de ces implants permettaient d’avoir un enfant.
Selon le Centre national de donation d’embryons, les Etats-Unis posséderaient un million d’embryons congelés qui attendent des opportunités d'insémination.