Avec le retour des enfants à l’école, des autorisations de déplacement élargies, une diminution des tensions conjugales et une application plus souple du télétravail, ce second confinement semble avoir été beaucoup mieux vécu par les couples et les célibataires qu’au printemps… au moins sous la couette. "On observe une amélioration de l’activité érotique et de l’épanouissement sexuel des Français qui se retrouvent à des niveaux très proches de ceux observés avant la crise sanitaire", note l’Ifop, qui publie une nouvelle étude sur le sujet.
Très net accroissement des relations intimes des célibataires
La proportion de Français ayant eu un rapport sexuel le mois dernier (70% en novembre) a ainsi enregistré un net rebond par rapport au printemps (+ 14 points par rapport au mois d’avril) au point de retrouver un étiage très similaire à celui observé avant le premier confinement (74%). Et ce regain d’activité sexuelle, s’il concerne aussi les personnes en couple confinées sous le même toit (+4 points par rapport à avril, à 83%), est surtout le produit d’un très net accroissement des relations intimes des célibataires (+ 26 points par rapport à avril, à 61%) et des personnes en couple mais ne vivant pas sous le même toit que leur conjoint (+ 35 points par rapport à avril, à 77%).
Il faut dire que les règles de déplacement beaucoup plus souples qu’au printemps ont permis à nombre de Français confinés en solo d’avoir des relations avec des partenaires vivant en dehors de leur foyer : 59% des Français confinés seuls mais disposant d’un conjoint ou d’un partenaire sexuel occasionnel admettent avoir retrouvé leur partenaire chez eux ou à leur domicile, soit une proportion quasiment deux fois plus forte qu’au premier confinement, si l’on s’en tient aux données disponibles pour les personnes en couple non cohabitants (45% en novembre, contre 20% en avril).
Un nombre significatif de télétravailleurs ont copulé à leur domicile aux heures de travail
"Et pour les couples, le moindre sentiment de promiscuité au sein des foyers – lié notamment à l’absence des enfants en journée – a pu donner à certains une intimité qui leur était difficile à trouver lors du premier confinement", écrit l’Ifop.
Ce regain d’intimité ressort notamment dans le nombre significatif de télétravailleurs ayant copulé à leur domicile aux heures de travail : 34% en moyenne chez les télétravailleurs confinés avec un conjoint également en télétravail, sachant que la pratique de ces "5 à 7" d’un nouveau genre semble particulièrement répandue chez les jeunes de moins de 25 ans (51%) – habituellement plus actifs sexuellement que la moyenne – mais aussi dans les rangs des chefs d’entreprise (35%), qui sont beaucoup plus libres généralement dans la gestion de leur emploi du temps.