- Sur l’ensemble des 160 cosmétiques passés en revue, seul un sur trois (50) est "à privilégier".
- Il est toutefois possible de trouver des produits sains dans tous les rayons, et ils ne coûtent pas forcément plus cher
Pour évaluer leur toxicité, 60 millions de consommateurs a analysé les ingrédients de plus d’une douzaine de familles de cosmétiques, soit 12 crèmes et gels douche, 12 savons, 12 shampooings, 12 crèmes hydratantes visage, 12 hydratants corps, 12 crèmes pour les mains, 12 sticks pour les lèvres, 12 dentifrices, 12 déodorants, 12 fonds de teint, 12 vernis à ongles, 12 shampooings solides, 6 déodorants solides et 6 dentifrices solides.
Les fonds de teint sont les denrées les plus problématiques
"Sur l’ensemble des cosmétiques passés en revue, un sur trois (50) est « à privilégier », c’est trop peu! Les fabricants ont encore des efforts à faire pour substituer des composés indésirables, irritants ou allergisants par d’autres, plus sains", estiment les auteurs de l’enquête dans leur hors-série.
Les gels et crèmes de douche sont majoritairement à éviter, car "ils contiennent beaucoup trop d’allergènes et de tensioactifs irritants et polluants", précise 60 millions de consommateurs. Même chose pour les dentifrices, les sticks à lèvres et les crèmes pour le visage. Les fonds de teint sont les denrées les plus problématiques : 7 sur 12 produits testés sont classés comme "à proscrire". En cause, notamment, "la présence de substances suspectées de perturber le système hormonal (BHT, filtre UV ethylhexyl méthoxycinnamate, etc.) présentes dans les petits prix (Arcancil, Bourjois) comme dans les marques de luxe (Guerlain, Estée Lauder)", souligne l’association.
Dix perturbateurs endocriniens "suspectés"
Dans les 160 produits étudiés, 60 millions de consommateurs relève aussi de trop nombreux allergènes, dont dix sont présents rien que dans la crème pour les mains à l'allantoïne de Mixa.
Les perturbateurs endocriniens - des molécules susceptibles de provoquer puberté précoce, infertilité et obésité - sont aussi trop présents au goût de l’association de défense de consommateurs. "Dans notre sélection, on trouve dix perturbateurs endocriniens "suspectés", pour lesquels on attend encore des études à haut niveau de preuve : propylbaraben, méthylparaben, phénoxyéthanol... Certains cosmétiques n’en contiennent pas moins de trois, comme le produit Dove original soin du corps, un gel douche Tahiti Vanille, des sticks à lèvres Eucerine ou encore des produits de la marque Uriage", déplorent les auteurs de l’enquête.
Il est toutefois possible de trouver des produits sains dans tous les rayons, et ils ne coûtent pas forcément plus chers. "Monoprix s’en tire particulièrement bien, avec ses gammes Make-up bio", conclut 60 millions de consommateurs.