Alors que la vaccination contre la Covid-19 doit débuter en France en janvier avec les résidents des Ephad, nos hommes politiques dévoilent petit à petit s’ils vont se faire vacciner ou pas. En Angleterre, la Reine Elisabeth II et son mari le prince Philip assument de se faire vacciner en priorité, pour inciter les Britanniques à sauter le pas. A l’étranger toujours, les Présidents des Etats-Unis Joe Biden et Barack Obama, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et l'émir de Dubaï Mohammed ben Rachid Al Maktoum ont d’ores et déjà accepté de jouer les "cobayes".
Gabriel Attal
Sur BFMTV, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a assuré qu’il se ferait vacciner contre la Covid-19 quand il en aurait la possibilité. “Si on le faisait en premier sans respecter les recommandations, on se ferait interroger sur ‘finalement est-ce que vous ne vous servez pas avant les autres ?’”, a-t-il argumenté, interrogé sur l’utilité de se faire vacciner en premier pour donner l’exemple.
Emmanuel Macron
Discret sur la question, le Président Emmanuel Macron a lui aussi assuré qu’il se ferait vacciner contre la Covid-19 lors de son interview pour Brut. “Je le ferai au moment où ça a du sens et correspond à notre stratégie”, a-t-il expliqué. “Je ne vais pas du tout faire moi l’inverse de ce que je recommande pour la population. Et aujourd’hui, on n’est pas en train de dire aux gens ‘vaccinez-vous’, ‘vaccinez-vous’ à toute force et pour toute la population, on a une autre stratégie”, développait-il.
Jean-Luc Mélenchon
Concernant sa vaccination contre la covid-19, le député LFI a expliqué qu'il ne s’était "pas encore posé la question", et qu’il "ferai ce qui me paraîtra juste et sans doute ce que me dira mon médecin en qui j'ai confiance".
Sur le plateau de BFM Politique, Jean-Luc Mélenchon a exprimé à plusieurs reprises ses doutes sur le vaccin contre la Covid-19. "Pas rassuré", il s'inquiète notamment "d'un vaccin qui dépend d'une telle chaîne du froid", comme c'est le cas de celui développé par les laboratoires Pfizer et BioNTech qui doit être stocké à environ -80°C. "La moindre rupture, vous ne la verrez pas avant d'en voir les effets", déplore-t-il. La nouvelle techonologie de l'ARN messager suscite aussi de la méfiance chez le leader politique de gauche. Elle "résulte d'un procédé qui n'est pas celui que l'on connaissait jusqu'à présent en matière de vaccination. On croise tous les doigts pour que l'ARN messager soit la bonne idée. Mais en attendant, nous n'en sommes pas sûrs", rappelle-t-il.
Roselyne Bachelot
La ministre de la Culture, qui s’était faite vacciner tout sourire devant les médias contre la grippe H1N1 lorsqu’elle était ministre de la Santé, change clairement de stratégie et ne se fera vacciner qu'après les populations prioritaires. Pour se justifier, Roselyne Bachelot s’est remémoré sur BFMTV-RMC : en 2009, "je me fais vacciner en me disant que le fait que la ministre de la Santé de l'époque se fasse vacciner est un élément de confiance dans la vaccination. Eh bien, il y a des réseaux complotistes qui ont avancé que je m'étais fait vacciner avec du sérum physiologique et qu'il n'y avait pas la substance active dans l'injection!".
Marine Le Pen
La présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a indiqué sur France Inter qu’elle se fera vacciner contre la Covid-19 mais qu'elle "préfère attendre un vaccin traditionnel". Comme Jean-Luc Mélenchon, la députée d'extrême droite se méfie des vaccins ARN messager. "On n'a pas de recul sur ces vaccins-là. On a développé un vaccin qu'on met cinq à dix ans à développer en règle générale", juge la leader politique.
Michel Onfray
Très secoué par la maladie, le philosophe politique Michel Onfray a indiqué sur Cnews qu’il espérait pouvoir recevoir le vaccin contre la Covid-19 dans les plus brefs délais."Ce que j'ai vécu, je ne veux pas que les autres le vivent. Je pense qu'il faut se protéger en protégeant les autres aussi", a-t-il expliqué à Laurence Ferrari.
Ce lundi 14 décembre 2020, on dénombre plus de 72 millions de cas de coronavirus à travers le monde et 1,6 million de décès. 57 911 personnes sont mortes de la Covid-19 en France.