A l’approche des fêtes de fin d’année, le Conseil scientifique émet des recommandations sur la conduite à tenir "pour se protéger soi-même de la Covid-19, mais aussi les autres". En plus du couvre-feu, les experts recommandent d’abord de limiter au maximum les réunions familiales et amicales.
Quatre stratégies identifiées
De plus, quatre stratégies ont été identifiées par le Conseil scientifique :
- l’auto-confinement préventif des personnes qui ont prévu de passer les fêtes de fin d’année avec des personnes à risque (anciens ou personnes fragiles) ;
- la réalisation de tests avant les soirées de réveillon du 24 et 31 décembre 2020 ;
- respecter les recommandations pratiques pour les soirées de réveillon du 24 et 31 décembre 2020 telles qu’elles sont précisées dans le récent avis du Haut Conseil de Santé publique, qui sera publié sous peu ;
- le recours à l’application Tous AntiCovid.
Un auto-confinement, ça veut dire quoi ?
Chez les adultes, s'auto-confiner signifie restreindre au maximum ses contacts une semaine avant le 24 ou le 31 décembre, en particulier pour ceux qui souhaitent passer des fêtes en famille. Ces derniers doivent, s’ils le peuvent, prendre des congés pendant cette période. A défaut, le télétravail est à privilégier.
En ce qui concerne les écoles et les lycées, le Conseil scientifique formule deux propositions :
- renforcer les mesures barrières à l’école et dans les lycées la semaine du 14 décembre notamment dans les périodes à risque des repas où les enfants ne portent pas leur masque. Il est à ce titre recommandé aux établissements scolaires d’éviter les rassemblements liés aux fêtes de fin d’année dans les écoles;
- laisser une tolérance aux familles qui le peuvent et qui le souhaitent d’élargir de deux jours la période des vacances scolaires afin que l’auto-confinement de une semaine soit également possible pour les enfants. Il est donc recommandé de ne pas pénaliser les absences scolaires des 17 et 18 décembre.
Quels tests, dans quels cas et quand les faire ?
Le Conseil scientifique entrevoit deux cas de figure pour l’utilisation, ou non, des tests virologiques. Quand ils sont préconisés (voir plus bas), il est recommandé de réaliser ces tests le mardi, mercredi ou jeudi précédant le réveillon. "Le test réalisé le mercredi ou jeudi serait idéal à condition que le résultat du test soit disponible avant le réveillon du 24 ou du 31 décembre", précisent les experts.
Si une personne est symptomatique dans la semaine précédant les jours du 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, elle doit bénéficier d’un test diagnostique et s’isoler sans attendre le résultat du test. Un test antigénique peut être réalisé si le début des symptômes est récent (inférieur à 3 jours) et un test RT-PCR si le début des symptômes est plus ancien (supérieur à 4 jours).
Si une personne est asymptomatique et s’interroge sur la question de passer ou non un test, deux cas de figures se présentent :
- si il existe une prise de risque dans la semaine précédant les jours du 24, 25, 31 décembre et 1er janvier en raison d’une multiplication des contacts ou d’un contact positif avéré, un test RT-PCR peut être réalisé, ou à défaut un test antigénique.
- si il n’existe pas de prise de risque ou qu'un auto-confinement a eu lieu dans la semaine précédant les jours du 24, 25, 31 décembre et 1er janvier, les tests virologiques (RT- PCR ou tests antigéniques) n’ont pas, ou peu, d’intérêt. Ils ne sont donc pas recommandés.
Le Conseil scientifique met en garde les Français sur la notion de fausse sécurité. "Les tests virologiques négatifs, en particulier les tests antigéniques compte tenu de leur moindre sensibilité, ne permettent pas d’exclure une infection et l’application des gestes barrières demeure primordiale dans ce cas de figure", rappellent les experts.
Un plateau observé sur le nombre de nouvelles contaminations
Les efforts entrepris ces dernières semaines par la grande majorité des Français ont permis une baisse significative des nouveaux cas d’infection et des hospitalisations dans notre pays, après plusieurs semaines d’un confinement allégé. "Cependant, le plateau observé aujourd’hui sur le nombre de nouvelles contaminations et la situation dans d’autres pays européens incitent à la plus grande prudence. L’équilibre est fragile et nous pourrions tous, si les efforts se relâchaient pendant cette période particulière, en supporter rapidement les conséquences, qu’elles soient sociales, économiques, culturelles ou en termes de santé physique et mentale", conclut le Conseil scientifique.