- La quantité de cassis nécessaire pour profiter de ses bienfaits n’est pas grande et 75 grammes suffisent.
- Les composés polyphénoliques ralentissent l'absorption du glucose par l'intestin grêle en interagissant avec les enzymes de digestion des glucides et les protéines de transport du glucose.
- Les composés polyphénoliques peuvent également réduire le stress oxydatif et l'inflammation.
Manger du cassis après un repas est bon pour la santé, et plus précisément pour la régulation de la glycémie. Les chercheurs attribuent cet effet aux composés polyphénoliques bien connus des baies, les anthocyanes. Les cassis permettent d’équilibrer la réponse glycémique en réduisant la montée du sucre ingéré et en retardant sa chute. Cela s’ajoute aux autres bienfaits naturels de ces baies qui sont riches en vitamines, minéraux, fibres alimentaires et polyphénols. Ces résultats ont été présenté le 9 novembre dans le British Journal of Nutrition.
75 grammes de cassis suffisent
La quantité de cassis nécessaire pour profiter de ses bienfaits n’est pas très importante et 75 grammes suffisent. Cette portion est plus petite que celle qui a été préconisée dans des études précédentes. Les cassis sont souvent consommés avec du sucre ajouté en raison de leur acidité naturelle mais il s’avère que le sucre consommé avec les cassis n'est pas aussi malsain que le sucre consommé sans ces baies.
Plusieurs études ont suivi les effets des baies noires sur le métabolisme du glucose, le cassis et la myrtille ayant les résultats les plus convaincants. Les baies de couleur noire, riches en anthocyanes, semblent atténuer la réponse glycémique au sucre ajouté, par rapport à un produit témoin ayant la même quantité de sucre. Le même effet est démontré par les anthocyanes extraites du cassis. Les composés polyphénoliques ralentissent l'absorption du glucose par l'intestin grêle en interagissant avec les enzymes de digestion des glucides et les protéines de transport du glucose. Les composés polyphénoliques peuvent également réduire le stress oxydatif et l'inflammation.
À long terme, cela permet d’influer sur le diabète
Pour cette étude, les chercheurs finlandais ont suivi 26 participants en bonne santé. Ils ont consommé trois produits de test différents et de l'eau sucrée comme produit de contrôle au cours de quatre visites d'étude distinctes. Les produits à tester étaient une purée de cassis additionnée de sucre, un produit de cassis contenant du quinoa fermenté et une base de produit de cassis sans cassis. Chacun d'eux et le produit témoin contenaient 31 g d'hydrates de carbone et avaient une composition similaire en composants de sucre. Des échantillons de sang ont été prélevés avant les repas à jeun et après le repas à 15 minutes, 30 min, 45 min, 60 min, 90 min, 120 min et 180 minutes. Les chercheurs ont également analysé le glucose à travers l'insuline et les acides gras libres.
Par rapport à l'eau sucrée, les deux produits à base de cassis ont présenté une réponse glycémique post-repas atténuée, qui s’est traduit par une diminution des pics de glucose et d'insuline, une chute retardée du glucose et une augmentation retardée des acides gras libres. L’effet a été optimisé avec le produit associant le cassis et le quinoa. Les résultats soutiennent les découvertes antérieures sur les effets bénéfiques du cassis sur la réponse glycémique après un repas, montrant l'effet avec une portion plus petite. “Sur une période plus longue, des variations plus faibles des taux de glucose sanguin et d'insuline et une meilleure sensibilité à l'insuline peuvent réduire le risque de diabète de type 2”, ont poursuivi les chercheurs.