Pas une semaine ne passe sans que paraissent de nouveaux résultats sur la cigarette électronique, cet objet déjà adopté par près d’un million de fumeurs en France.Samedi, en ouverture du congrès européen de cardiologie, qui se tient jusqu’au 4 septembre à Amsterdam, le cardiologue Konstantinos Farsalinos a présenté des résultats rassurants quant à ses effets sur la microcirculation coronaire, c’est à dire le fonctionnement de tous les petits vaisseaux du coeur qui l'alimentent en oxygène et en nutriments.
Ce cardiologue grec, déjà auteur de plusieurs études sur la cigarette électronique, a comparé deux critères, le débit sanguin coronaire maximal et la résistance des petits vaisseaux coronaires à l’écoulement, chez 30 fumeurs et 30 vapoteurs, 20 minutes après leur dernière cigarette. Sans surprise, il a constaté que la cigarette classique réduit le débit sanguin coronaire maximal (de 16% par rapport à un non-fumeur) et augmente de 19% la résistance des vaisseaux à l’écoulement. En revanche, la cigarette électronique n’a pas modifié la capacité des artères coronaires à oxygéner le cœur. Aucune différence ni dans le flux ni dans la résistance à l’écoulement n’a été observée par rapport aux valeurs de références des non-fumeurs.
Sur son site personnel, le Dr Farsalinos qualifie ces résultats d’impressionnants mais reste tout de même très prudent : « cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de conséquences en cas d’utilisation à long terme de la cigarette électronique, prévient le cardiologue. Mais les résultats dont nous disposons actuellement suggèrent fortement que les cigarettes électroniques sont des alternatives de très loin moins nocives que les cigarettes de tabac ».