Les femmes ont davantage souffert de troubles du sommeil, d'anxiété et de dépression durant le confinement su printemps 2020
Cette différence par rapport aux hommes s'expliquerait par un niveau d'empathie et de souci des autres plus élevé
Les femmes auraient davantage souffert que les hommes du confinement dû à la crise du coronavirus. Et c'est en partie parce que ce sont elles qui portent la charge du soin à leur famille et du respect plus strict des règles sanitaires. C'est ce que montre une étude réalisée au Canada par les chercheurs de l'université de Calgary avec le Hotchkiss Brain Institute publiée dans Frontiers in Global Women's Health.
Cette étude s'appuie sur 573 participants, 112 hommes et 459 femmes d'un âge moyen de 25,6 ans interrogés en ligne entre le 23 mars et le 7 juin 2020. Si plus de 66% d'entre-eux ont signalé une mauvaise qualité de sommeil et 39% une augmentation des symptômes de l'anxiété, ces troubles étaient plis fréquents chez les femmes.
L'autre enseignement de cette étude, sans doute également lié à la plus grande empathie manifestée par les femmes, est qu'elles ont été beaucoup plus attentives que les hommes au respect des directives de santé publique comme le lavage des mains, la distanciation sociale et le port du masque.
Ce travail mené durant la période de confinement du printemps 2020 au Canada pousse ses auteurs à "espérer qu'il déclenchera certaines idées" comme la prise de conscience que certains souffrent davantage que d'autres dans de telles circonstances, cela conduisant à "davantage de reconnaissance et d'accommodements pour les femmes de la part de leurs partenaires, de leurs employeurs et des institutions".
Cette étude s'appuie sur 573 participants, 112 hommes et 459 femmes d'un âge moyen de 25,6 ans interrogés en ligne entre le 23 mars et le 7 juin 2020. Si plus de 66% d'entre-eux ont signalé une mauvaise qualité de sommeil et 39% une augmentation des symptômes de l'anxiété, ces troubles étaient plis fréquents chez les femmes.
"Une charge supplémentaire"
"Les femmes signalaient plus d'anxiété et de dépression et leurs symptômes se sont aggravés au fil du temps", souligne la docteure Veronica Guadagni, chercheur post-doctoral à la Cumming School of Medicine, qui ajoiute ne pas avoir été surprise par ces résultats: "Les femmes portent une charge supplémentaire en prenant soin de leur famille et en gérant des situations critiques", ajoute-t-elle en faisant référence à leur capacité à endosser le rôle de "soignantes" et les inquiétudes qui l'accompagnent, un des marqueurs des différence dans les rôles et les normes entre les sexes.Prendre soin des autres
Des propos que confirme l'étude qui montre des scores plus élevés chez les femmes pour l'empathie, la capacité de comprendre les émotions des autres et de prendre soin d'eux. Le revers de cette empathie étant, du fait du sentiment de responsabilité qu'elle génère, une sensibilité plus grande à l'anxiété, la dépression et une fragilité face au traumatisme causé par la caractère inédit de cette crise sanitaire.L'autre enseignement de cette étude, sans doute également lié à la plus grande empathie manifestée par les femmes, est qu'elles ont été beaucoup plus attentives que les hommes au respect des directives de santé publique comme le lavage des mains, la distanciation sociale et le port du masque.
Ce travail mené durant la période de confinement du printemps 2020 au Canada pousse ses auteurs à "espérer qu'il déclenchera certaines idées" comme la prise de conscience que certains souffrent davantage que d'autres dans de telles circonstances, cela conduisant à "davantage de reconnaissance et d'accommodements pour les femmes de la part de leurs partenaires, de leurs employeurs et des institutions".