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Couches jetables : l’Anses propose de bannir 200 substances chimiques dangereuses

Par Jean-Guillaume Bayard

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) souhaite mieux protéger la santé des bébés et propose d’interdire près de 200 substances chimiques des couches jetables.

Prostock-Studio/iStock
La majorité des bébés en France porte des couches à usage unique, ce qui représente environ 4 000 couches utilisées au cours des trois premières années de leur vie.
L'Anses suggère d’établir des seuils à ne pas dépasser pour un total de 200 produits, considérés comme dangereux.
L'Agence propose de renforcer les protocoles de fabrication et le contrôle des matières premières.

Protéger la santé de 90% des enfants européens de zéro à trois ans”, voilà l’objectif affiché de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). Le 22 décembre, elle a publié une série de propositions visant à restreindre les substances chimiques dangereuses présentes dans les couches jetables. Cette proposition se place dans le cadre de la réglementation européenne des produits chimiques (REACH).

Un niveau de sécurité européen commun

Déjà en 2019, l’Anses s’est inquiété de la présence de produits chimiques toxiques dans les couches jetables des bébés. La majorité des bébés en France porte des couches à usage unique, ce qui représente environ 4 000 couches utilisées au cours des trois premières années de leur vie. De ce fait, les substances toxiques peuvent migrer dans l’urine des enfants et entrer en contact prolongé avec leur peau, provoquant notamment des allergies. 

Cette fois, l’Anses est allée plus loin et a proposé à l’Agence européenne de garantir un niveau de sécurité commun à tous les bébés d’Europe. Sans aller jusqu’à bannir simplement les substances, elle suggère d’établir des seuils à ne pas dépasser pour un total de 200 produits, considérés comme dangereux. Parmi eux, on retrouve des hydrocarbures polycycliques, des dioxynes, des furanes, reconnus comme cancérigènes par l'OMS, des PCB ou encore du formaldéhyde connu pour ses effets irritants et cancérigènes.

Un contrôle en amont

En outre, l’Agence propose de renforcer les protocoles de fabrication et le contrôle des matières premières. Pour ça, elle demande des tests en amont afin de s’assurer qu’elles ne sont pas déjà contaminées. “Pour s'assurer que ces normes soient respectées, un processus d'analyse à l'échelle européenne devra être mis en place”, a souligné l'Anses. Cela vise également à s’assurer que les colorants et agents de blanchiment choisis ne comportent pas de risque.